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Claude Lelouch sur le Festival de Cannes : "Je suis né ici"

C'est ce soir, le 18 mai 2019, que le nouveau film de Claude Lelouch, "Les Plus belles années d'une vie", sera présenté Hors Compétition au Festival de Cannes. À cette occasion, le cinéaste a donné plusieurs interviews revenant sur ce pari fou de faire une suite à "Un homme et une femme", 53 ans plus tard.

En 1966, Claude Lelouch, qui n'avait encore jamais connu le succès dans sa carrière, présentait "Un homme et une femme", un film d'amour réunissant Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, au Festival de Cannes. Quelques jours plus tard, il repartait avec la Palme d'or, obtenue ex aequo avec "Ces messieurs dames". "J'ai fait ce film un peu comme un dernier film, donc on a pris tous les risques. C'est vrai que quand la salle s'est levée et nous a ovationnés, je ne sais plus, ça n'en finissait pas. Je ne comprenais pas ce qui arrivait", se souvient-il dans un entretien à l'AFP. Cinq décennies plus tard, le cinéaste est de retour sur la Croisette avec la suite, "Les Plus belles années d'une vie".

Une situation unique

Un retour au Festival de Cannes qui n'est pas pour déplaire à l'homme de 81 ans. "J'ai le sentiment d'avoir fait le tour du monde, des émotions, et d'être revenu à la maison. Je suis né ici. Grâce à Cannes, j'ai pu être un metteur en scène libre. Réaliser près de cinquante films envers et contre tous", explique-t-il au Figaro, avant de révéler ce qui lui a donné envie de tourner cette suite : "Dans l'histoire du cinéma, c'est la première fois qu'un metteur en scène retrouve ses acteurs 53 ans plus tard dans la même histoire. Je suis superstitieux. Si on est encore là tous les trois, c'est qu'il fallait le faire."

Et Claude Lelouch de tout de même admettre : "J'avais peur de faire le film de trop, mais le miracle devait être au rendez-vous. J'avais prévenu Anouk et Jean-Louis : si le film ne vous plaît pas, on ne le sortira pas." Heureusement, cela n'a pas été le cas et la France entière pourra bien le découvrir à partir du 22 mai dans les salles obscures.

publié le 18 mai, Marine de Guilhermier

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