Zoolander 2 accusé de transphobie, un appel au boycott est lancé
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Parfois, il suffit d'une simple bande-annonce pour provoquer la colère de milliers de fans. C'est un peu ce que vit actuellement le film Zoolander 2, dont les premières images ont suscité des commentaires très négatifs. Et plus particulièrement concernant le personnage de Benedict Cumberbatch qui, selon plusieurs personnes, reflèterait une caricature de transsexuelle.
À quelques mois de sa sortie en salles, la comédie Zoolander 2 doit donc déjà faire face aux polémiques. En cause, la courte mais très remarquée apparition de Benedict Cumberbatch dans le trailer. On y voit le futur interprète de Doctor Strange coiffé d'une longue perruque et sans sourcils. Mais au-delà de son apparence, c'est le discours accompagnant sa présentation qui a visiblement choqué la communauté transsexuelle américaine. Derek, le personnage incarné par Ben Stiller, lui demande en effet s'il est "un mannequin homme ou femme", ou de façon moins poétique, s'il a "un hot dog ou un beignet". Une expression qui est donc la cause de cette levée de boucliers.
Selon l'avocate Sarah Rose, ce court extrait serait "une caricature grotesque des personnes androgynes et transsexuelles. C'est l'équivalent moderne du blackface pour représenter une minorité." La jeune femme a donc décidé de lancer sur internet une pétition pour appeler au boycott du film en expliquant que "si les producteurs et scénaristes de Zoolander voulaient faire un commentaire sur la présence des trans/androgynes dans l'industrie de la mode, ils auraient pu engager des tops comme Andreja Pejic pour apparaître dans le film." Andrea Pejic est en effet connue pour être un mannequin australo-bosnien qui a décidé de changer de sexe en 2014.
Malgré les 8000 signatures recueillies sur la pétition, la Paramount n'a pour le moment fait aucun commentaire concernant la polémique. La sortie de Zoolander 2, réalisé par Ben Stiller lui-même, est donc toujours programmée au 2 mars 2016 en France, soit quinze ans après le premier volet.
publié le 23 novembre, Hawoly Ba
