Actus cinéma

Zahia Dehar assume son image : "Pourquoi serait-elle gênante ?"

Mina Farid et Zahia Dehar dans

© Julien Torres / Les Films Velvet, DR

Attendue ce soir, lundi 20 mai 2019, pour la présentation d'"Une fille facile" dans lequel elle tient le rôle principal, Zahia Dehar s'est confiée au Parisien, en compagnie de Rebecca Zlotowski, sur ses premiers pas au cinéma et sa surmédiatisation alors qu'elle n'avait que 17 ans.

Dans "Une fille facile" de Rebecca Zlotowski, l'ex-escort girl incarne un personnage qui lui ressemble beaucoup : Sofia, une jeune femme "au corps incroyable et (au) style de vie dangereusement séduisant". Des similitudes qui ne sont pas pour déplaire à Zahia, qui s'en amuse, interrogée par Le Parisien : "On a les mêmes envies de liberté et le même goût pour les aventures. En fait, cela m'excitait de jouer une femme qui résiste aux attentes et aux restrictions de la société."

Une actrice modèle

L'image que les gens ont pu avoir d'elle, après sa médiatisation à seulement 17 ans, l'actrice a fait le choix de l'assumer à 100 % : "Pourquoi mon image serait gênante ? Si elle me plaît et me procure du plaisir..." Mais cela n'a évidemment pas toujours été simple. Elle avoue : "Cette médiatisation a été un petit traumatisme, mais si je ne m'exposais plus du tout, ça voudrait dire que je n'assume pas ce qui s'est passé. Si ça avait été le cas, il aurait fallu que je cesse de vivre - quelque chose auquel j'ai pensé."

Quant à se lancer dans le cinéma, c'est elle qui pris les devants en contactant Rebecca Zlotowski, inspirée par l'une des interviews, puis charmée par ses films : "Ils sont très poétiques, et me font penser au cinéma des années 1960/1970, tout en étant très contemporains."

De son côté, la cinéaste ne tarit pas d'éloge sur sa protégée. "Sur le plateau, Zahia n'avait jamais froid, jamais faim. Elle n'avait jamais de problème de pudeur, faisait le nombre de prises qu'il fallait. C'est rare : il y a beaucoup de jeunes comédiennes qui ont un désir de cinéma, mais pas forcément un désir de travail de cinéma."

publié le 20 mai, Solène Filly

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