Actus cinéma

Virginie Efira a-t-elle peur de faire scandale avec Benedetta ? Elle répond

Vendredi 9 juillet 2021, "Benedetta", le film de Paul Verhoeven, sortira en salle et sera présenté à Cannes. Porté par Virginie Efira, la comédienne s'est confiée au Parisien ce jeudi 8 juillet, sur cette histoire sulfureuse entre deux nonnes qui risque de faire du bruit...

Dans "Benedetta" de Paul Verhoeven, Virginie Efira campe une nonne du XVIe siècle qui, depuis l'enfance, se sent très proche de Dieu. Mais en grandissant, elle découvre son corps, les joies du plaisir... avec une autre religieuse. Lorsque le journaliste du Parisien a demandé jeudi 8 juillet à la comédienne si elle n'avait pas peur que son interprétation face "scandale", elle a répondu : "D'abord ce vieux mot, 'scandale', me fait rire. C'est vrai que c'est moi qui suis à l'image et qui vais monter les marches de Cannes. Choquer pour choquer, ça ne m'intéresse pas." Selon l'actrice, l'oeuvre n'a pas lieu de faire un esclandre : "Si certaines scènes peuvent paraître choquantes à ceux qui en auront juste entendu parler, c'est parce qu'elles seront sorties de leur contexte. Alors que dans 'Benedetta', elles racontent quelque chose, se situent sur un niveau de métaphore... Et reflètent un geste cinématographique de Paul Verhoeven. Mais je comprends aussi qu'on puisse rejeter le film."

"Les gens sont gentils avec moi"

Face aux mauvaises critiques, la comédienne essaie de relativiser : "En général, les gens sont gentils avec moi. Je relativise en me disant qu'on connaît le cinéma de Verhoeven, que le film ne se prend pas au sérieux, que l'institution religieuse en a vu d'autres, du point de vue cinématographique notamment. Mais bon, on vit une période pas très sereine, il y a un peu moins de tolérance..." Et si "Benedetta" peut être un film controversé envers les religieux, il sera sans doute apprécié des féministes : "Beaucoup de films de Verhoeven comme 'Basic Instinct', 'Showgirls' ou 'Elle' le sont, il suffit de ne pas les regarder de façon primaire. Pour 'Benedetta', c'est flagrant et très fort. Comme souvent, ce sont là des héroïnes qui apprennent à ne plus avoir peur de leur désir. Il les place sur un plan d'égalité, le champ de la sexualité et du corps n'est pas exclusivement masculin. Quand Benedetta découvre la jouissance, c'est très puissant : elle comprend que son corps lui appartient. C'est très moderne."

publié le 8 juillet, Mathilde Dandeu, Jellyfish France

Liens commerciaux