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Vincent Cassel : sa réaction tardive sur la cérémonie des César 2020

Vincent Cassel au photocall du film

© Backgrid Uk, BestImage

Aux César, vendredi 28 février 2020, Vincent Cassel est passé par de nombreuses émotions dans cette cérémonie sous haute tension et pleine de rebondissements. Dimanche 29 mars, il s'est finalement exprimé sur l'événement dans TV Magazine.

Le visage déconcerté de Vincent Cassel à la cérémonie des César 2020, le 28 février dernier, avait fait le tour des réseaux sociaux. En cause, l'acteur était alpagué par la remettante d'un prix : Aïssa Maïga. Pleine de courage pour certains, faisant preuve de maladresse pour d'autres, la jeune femme du collectif "Noir n'est pas mon métier" s'est lancée dans une blague revendicatrice qui demeure, pour beaucoup, incomprise : "Excusez-moi, je dois vous faire une confidence. Depuis deux décennies, à chaque fois que je me retrouve dans une grande réunion du métier, je ne peux pas m'empêcher de compter le nombre de Noirs dans la salle. Enfin, j'en ai oublié un, c'est Vincent Cassel. C'était toi le renoi du cinéma français avant la diversité ! Je te mets dans le quota ou pas ?"

Réponse du principal intéressé ? Un soulèvement de sourcil embarrassé. Ajouté à cela l'ambiance pesante due à la présence nominative de Roman Polanski, accusé de plusieurs viols sur mineures, le malaise était grand mais "nécessaire" selon Vincent Cassel.

"L'humanité essaie de réécrire ses codes, de rétablir des équilibres"

Plus d'un mois après la remise des récompenses du cinéma français, qu'il avait déjà qualifiée de "frigorifique", le comédien s'est confié à TV Magazine sur sa gêne apparente. Tel Darwin, celui qui est à l'affiche de la saison 3 de "Westworld" affirme que l'humanité a besoin de ces instants sombres pour évoluer : "Je pense que c'est un passage. Les tensions vont s'apaiser et les choses se rééquilibrer. L'histoire de France, est jalonnée de période comme celle-là." Avant de poursuivre en explicitant sa théorie : "L'humanité essaie de réécrire ses codes, de rétablir des équilibres. Cela passe inévitablement par une zone transitoire violente, où des gens, des oeuvres sont sacrifiés, et où des générations de jeunes se radicalisent, rejetant la nuance et la discussion. On n'est plus du tout dans un moment où l'on discute ! On est dans un moment où chacun veut laisser sortir sa haine et faire 'rendre gorge' à l'autre de ce qu'il s'est produit dans le passé."

publié le 30 mars, Elodie Falco

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