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Sympathie pour le diable fait revivre le reporter de guerre Paul Marchand

À l'affiche depuis le 27 novembre 2019, "Sympathie pour le diable" met en scène Niels Schneider dans la peau de Paul Marchand, ce reporter de guerre qui a notamment couvert le siège de Sarajevo en 1992, sur lequel s'attarde le film.

Après avoir donné la réplique à sa compagne Virginie Efira plus tôt dans l'année, Niels Schneider revient au cinéma aujourd'hui dans "Sympathie pour le diable", premier long-métrage de fiction de Guillaume de Fontenay, consacré au célèbre reporter de guerre Paul Marchand, qui s'est ôté la vie en 2009, alors que le développement du film était déjà en cours. Il aura fallu dix années de plus pour que le projet se concrétise, repoussé à plusieurs reprises à cause de soucis de financement. Mais le réalisateur a toujours tenu bon, persuadé qu'un film sur le reporter était nécessaire. "J'y ai toujours cru. De 2012 à 2015, je n'ai rien lâché, j'ai cherché des partenaires", explique-t-il au Parisien.

Un film authentique

Pour redonner vie à Paul Marchand, c'est donc sur Niels Schneider que le choix de Guillaume de Fontenay s'est porté. Le comédien a ensuite "eu huit mois pour (se) préparer", comme il le révèle à Madame Figaro. Et de poursuivre : "D'abord j'ai lu son livre 'Sympathie pour le diable' très révélateur de la complexité de sa personnalité. (...) On sent une faille immense chez lui et pour un acteur, incarner un tel personnage est une immense chance." "Ensuite, j'ai vu beaucoup d'archives et des documentaires, notamment 'Veillées d'armes', de Marcel Ophüls, sur les reporters de guerre où on le voit jouer au poker, apporter des provisions à la population bosniaque, draguer les filles", continue l'acteur à propos de sa préparation.

Désormais en salle, "Sympathie pour le diable" a su convaincre la critique et, surtout, les confrères de Paul Marchand. "Tous les reporters qui voient le film soulignent son authenticité. À l'époque, les photo-reporters ne se couchaient pas par terre pour faire des images, ils cadraient carré, à hauteur d'homme. J'ai voulu représenter cela à travers un traitement non hollywoodien", indique Guillaume de Fontenay au Parisien.

publié le 27 novembre, Marine de Guilhermier

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