Actus cinéma

Steven Spielberg : ses parents le croyaient schizophrène

Steven Spielberg venu présenter Le Bon Gros Géant Hors-Compétition du Festival de Cannes, en mai 2016.

© Genin-Hahn-Marechal, Abaca

Alors que son nouveau film, le familial Bon Gros Géant, est actuellement en salle, Steven Spielberg s'est dévoilé dans une longue interview publiée par le JDD ce jeudi, révélant entre deux questions sur sa carrière, que ses parents l'avaient un temps cru schizophrène. Morceaux choisis.

On le sait, le papa d'"E.T." est un passionné. Il affirme d'ailleurs lui-même : "Je ne considère pas le cinéma comme un travail, mais comme un hobby, un plaisir, un cadeau, un privilège." Quant au "Bon Gros Géant", sa dernière réalisation adaptée de l'oeuvre de Roald Dahl, il confie : "Je pense que c'est le long métrage le plus personnel que j'ai fait depuis plusieurs années. J'ai grandi devant le cinéma de l'enchanteur Walt Disney, qui reste ma muse et mon inspiration, inégalable."

Le cinéaste, qui multiplie les projets, assure par ailleurs gérer sa carrière au gré de ses envies. Il explique : "Je n'ai aucun plan de carrière, mes actions ne sont pas calculées. Je ne raisonne pas en termes d'équilibre. Ils s'imposent tout naturellement. Je me demande si je peux continuer de vivre sans raconter une telle histoire. Si c'est impossible, je me lance dedans à corps perdu." Quant à s'essayer à un nouvel univers, Steven Spielberg ne dit pas non : "Les films de super-héros, pourquoi pas? Si je trouve une histoire qui me plaît. J'ai aimé Les Gardiens de la Galaxie."

Une enfance tourmentée

Si sa créativité nous fait aujourd'hui rêver à travers ses films, son imagination débordante lui a joué bien des tours lorsqu'il était petit. Ainsi, lorsque la journaliste du JDD lui demande quels étaient ses rêves d'enfant, le réalisateur oscarisé de "La Liste de Schindler" de répondre : "Que des cauchemars horribles, tout le temps. Je me souviens d'un en particulier où j'avais des pattes d'araignée à la place des jambes! Je me réveillais en sursaut en criant. Mes parents ne savaient plus quoi faire. J'ai même consulté un médecin à l'âge de 4 ans. Je voyais les adultes discuter entre eux à voix basse, ils pensaient que j'étais schizophrène. Mon imagination, en hyperactivité permanente, me brutalisait. J'avais la sensation de ne rien contrôler."

Si cette période est bel et bien révolue aujourd'hui, le cinéaste n'en reste pas moins préoccupé par "l'état de la société." Il explique : "Je ne supporte pas le cynisme, un fléau. Il y a pire : le terrorisme, la guerre, les migrants à accueillir. Il faut continuer d'y croire malgré tout. (...) Je pense que le conte de fées aide temporairement à échapper à la vraie vie, on fait une pause, on se perd, on reprend espoir et force pour continuer le combat."

publié le 28 juillet, Pauline Julien

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