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Steven Spielberg précise ses propos sur les films de super-héros

Steven Spielberg

© The Walt Disney Company France, DR

Souvenez-vous, en début de mois dernier, Steven Spielberg mettait le feu aux poudres en prédisant aux films de super-héros "le même sort que le western". Des propos qui ont vite fait le tour de la Toile et qui lui ont attiré les foudres de quelques uns des pontes du genre, Zack Snyder et Kevin Feige en tête. Actuellement en pleine promotion du Pont des Espions, son prochain long-métrage avec Tom Hanks, le cinéaste doublement oscarisé a tenu à éclaircir les choses.

S'il en doutait encore, Steven Spielberg saura désormais combien il est important de peser chaque mot avant de s'exprimer, surtout pour une personnalité de sa trempe, à Hollywood. Visiblement mal interprété par beaucoup, le réalisateur a tenté de rectifier le tir en précisant ses propos : "Pour clarifier, je n'ai en aucun cas prédit l'implosion de l'industrie du film, j'ai simplement prédit qu'avec autant de blockbusters en un été - ces espèces d'énormes films de super-héros - il y aurait un moment où deux, trois, voire quatre d'affilée ne marcheraient pas. C'est vraiment tout ce que j'ai dit. Je n'ai jamais dit que l'industrie du film courait à sa perte à cause de ça. J'ai juste l'impression que ce genre spécifique n'a pas la capacité de longévité du western, qui était là dès les débuts du cinéma et qui n'a commencé à s'épuiser que dans les années 60".

Difficile en effet, au vu des dizaines de films de super-héros programmés, d'imaginer les voir tous triompher au box-office, d'autant plus s'ils sont tous regroupés durant la période estivale. On observe cependant à ce titre de plus en plus de mouvements dans les calendriers des uns et des autres, permettant de retrouver les super-héros de façon plus régulière tout au long de l'année. Néanmoins, Steven Spielberg a également tenu à saluer la diversification des types de films à Hollywood, un fait nouveau d'après lui : "J'essayais aussi de souligner qu'il y avait de la place pour tous les types de films aujourd'hui parce qu'il semble y avoir un public pour tout. Il y a seulement cinq ans, ce n'était pas encore le cas. Mais maintenant, les petits films arrivent à se serrer aux côtés des grosses productions et ils arrivent à trouver un public, assez en tout cas pour encourager les distributeurs et les studios à en financer davantage". Espérons cette fois-ci que le message soit bien passé.

publié le 7 octobre, Pauline Julien

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