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Spike Lee charge Donald Trump : "Je n'ose même pas prononcer son nom"

Mardi 15 mai 2018, lors de la conférence de presse de "BlacKkKlansman" à Cannes, le réalisateur a rappelé l'universalité du thème de son film et n'a pas mâché ses mots en évoquant le président des États-Unis.

Présenté en Compétition au Festival de Cannes, "BlacKkKlansman" raconte l'histoire de Ron Stallworth, un policier afro-américain ayant infiltré une branche du Ku Klux Klan dans les années 1970 afin d'en saboter bon nombre de rassemblements. Inspiré d'une histoire vraie et acclamé lors de sa projection sur la Croisette le 14 mai, ce long-métrage est ouvertement anti-Trump. En effet, Spike Lee n'a pas hésité à faire dire à ses personnages des propos attribués au président des États-Unis.

Ne pas rester silencieux face au racisme

Lors de la conférence de presse du film, mené par le duo d'acteurs John David Washington-Adam Driver, le réalisateur a encore critiqué Donald Trump. "On a un type à la Maison Blanche, je n'ose même pas prononcer son nom, qui fait des déclarations devant les Américains, devant le monde et cet enfoiré aurait dû parler d'amour et non pas de haine. Cet enfoiré n'a même pas osé dénoncer le Klan", a-t-il déclaré, en faisant référence aux événements violents qui ont eu lieu l'an dernier en Virginie lors d'un rassemblement de suprémacistes blancs.

Le cinéaste a par ailleurs souligné vouloir "éveiller les consciences" grâce à ce film, prévu en salle le 22 août : "Je voulais simplement créer un débat autour de la question du racisme, qui est un problème mondial (...). Il ne faut pas rester silencieux, il faut élever la voix."

publié le 16 mai, Émilie Nougué

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