Secrets de tournage : Ex Machina
© Universal Pictures International France, DR
Sorti ce mercredi dans les salles de l'Hexagone, Ex Machina devrait faire sensation chez les fans de science-fiction. Prix du Jury à Gérardmer cette année, ce premier long-métrage d'Alex Garland - scénariste de 28 jours plus tard - est en outre porté par l'un des trios les plus prometteurs du moment, composé d'Alicia Vikander, Domhnall Gleeson et Oscar Isaac. L'occasion de vous en dévoiler trois secrets de tournage.
# Ex Machina vient du latin "Deus Ex Machina". Cette expression, qui signifie "Dieu issu de la machine", est née à l'époque des tragédies grecques. Elle y désignait l'acteur incarnant un dieu et rattaché à une sorte de machine capable de le faire descendre sur scène. Celui-ci intervenait généralement en fin de pièce, afin d'offrir une fin heureuse à une situation a priori désespérée. Notons par ailleurs que les trois personnages principaux portent des noms bibliques : Ava (Alicia Vikander) s'inspire d'Eve, Caleb (Domhnall Gleeson) fait référence à l'un des explorateurs de Moïse, et Nathan (Oscar Isaac) est un prophète.
# C'est en lisant un livre écrit par le roboticien Murray Shanahan qu'Alex Garland a eu l'idée du film. L'homme est un grand spécialiste de l'intelligence artificielle, concept sur lequel il travaille depuis les années 80. Ex Machina s'inspire également beaucoup du philosophe Ludwig Wittgenstein. La chef décoratrice Michelle Day a même eu l'idée de lui faire un clin d'oeil en glissant un tableau d'une jeune femme en robe blanche, qui n'est autre que la soeur du philosophe.
# Afin d'offrir à l'androïde Ava une gestuelle très précise, Alicia Vikander s'est inspirée de son expérience de danseuse au sein du Ballet Royal suédois. "Alicia portait une combinaison qui limitait ses mouvements [...] Elle devait jouer un personnage féminin qui n'est pas une femme mais qui doit néanmoins exister à part entière", raconte ainsi Alex Garland, qui salue par ailleurs le travail de son actrice. Quant à la conception en elle-même du corps de l'androïde, les techniciens du film ont choisi de créer un robot mi-organique, mi-synthétique.
publié le 6 juin, Pauline Julien
