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Scènes de sexe non simulées : les films ne sont plus interdits aux mineurs

Jusqu'à aujourd'hui, les productions cinématographiques contenant des séquences de sexe non simulées étaient automatiquement interdites aux moins de 18 ans. Ce n'est désormais plus le cas.

En février 2017, l'ancienne ministre de la Culture Audrey Azoulay mettait en place un décret pour que les scènes de sexe non simulées ne soient pas forcément synonymes d'interdiction aux mineurs. Une décision contestée par plusieurs associations conservatrices.

Parmi elles, l'association Promouvoir qui utilisait régulièrement l'ancienne législation - qui disait que les films "avec des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence" ne pouvaient pas être vus par des jeunes de moins de 18 ans - pour obtenir la plus sévère classification. Si elle avait eu gain de cause pour des films comme "Antichrist" de Lars von Trier ou "Love" de Gaspard Noé, Promouvoir n'a rien pu faire contre ce nouveau décret qui a été validé par le Conseil d'État ce mardi 23 janvier 2018. Les juges du Palais Royal ayant rejeté les arguments de l'association.

Des règles plus souples

Avec le décret de 2017, seul un film qui "comporte des scènes de sexe ou de grande violence qui sont de nature, en particulier par leur accumulation, à troubler gravement la sensibilité des mineurs, à présenter la violence sous un jour favorable ou à la banaliser" doit être interdit aux moins de 18 ans. Pour Édouard Crépey, le rapporteur public du Conseil d'État qui a parlé durant l'audience, il serait d'ailleurs "anachronique, à l'heure de l'internet en libre accès" d'interdire toutes scènes de sexe aux mineurs, comme le rapporte BFM.

publié le 24 janvier, Marine de Guilhermier

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