Actus cinéma

Sandrine Kiberlain : "On nous a toujours dit il faut coucher pour y arriver"

Celle qui joue une maman-poule dans "Mon bébé" de Lisa Azuelos s'est confiée au micro de France Inter sur le mouvement #MeToo et l'évolution du milieu du cinéma.

En pleine promotion de "Mon bébé", un film qui est comme "un pied de nez à Yann Moix", comme le décrit Léa Salamé, puisqu'il s'intéresse à une femme de 50 ans, très indépendante, mais qui a du mal à accepter que sa petite dernière quitte le cocon familial, Sandrine Kiberlain est revenue sur le mouvement #MeToo. Plus d'un an après les premières accusations contre Harvey Weinstein, elle a confié que cette prise de conscience avait permis au monde du cinéma d'évoluer.

"On ne pense plus aux victimes et à leur situation"

"Il y a eu des mouvements que l'on n'avait pas connus avant, il y a eu des prises de paroles qui ont évidemment changé les choses, comme si on disait tout haut ce qu'on pensait depuis un petit moment tout bas," a-t-elle ainsi révélé, avant d'ajouter : "Dans le cinéma, on nous a toujours dit 'Il faut coucher pour y arriver'. Il y a toujours ce fantasme autour de ça, mais qui était de l'ordre du fantasme." Elle a continué : "Là, on a mis l'accent sur des choses qui ont été vécues et qu'il était important de dire à haute voix. C'était très important pour les victimes."

Si elle trouve ce mouvement salutaire, elle regrette le "pataquès médiatique" qui a suivi. "On ne pense plus aux victimes et à leur situation. Ce qui m'intéresse, ce sont les victimes, pas tout le flan qu'on fait autour d'un personnage qu'on a envie d'oublier, qu'on a envie de voir jugé", a-t-elle conclu.

publié le 28 février, Solène Filly

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