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Richard Gere : ses engagements politiques freinent sa carrière

Très investi pour la cause tibétaine, Richard Gere pense que son implication envers le Tibet lui aurait coûté des rôles.

À Hollywood, engament politique et cinéma ne font pas toujours bon ménage ! À la suite du succès de "Pretty Woman", Richard Gere est vite devenu un acteur en vogue dans les années 1990. Malgré ça, sa popularité auprès des réalisateurs semblerait avoir diminué la décennie suivante. Selon lui, la seule raison possible repose sur son engagement pour les droits du peuple tibétain face à l'occupation chinoise.

Richard Gere est-il boudé par Hollywood ?

"Il y a clairement des films auxquels je n'ai pas accès parce que les Chinois diront 'Pas avec lui'. Récemment encore, j'ai vécu ce moment où quelqu'un m'a dit qu'il ne pourra pas m'engager parce que ça risquerait de le priver du marché chinois", confie l'acteur au Hollywood Reporter. C'est en 1993, lors de la 65e cérémonie des Oscars, que Richard Gere avait publiquement défendu le peuple tibétain pour la première fois. Également converti au bouddhisme, il sert régulièrement de porte-parole au Dalaï Lama.

Cependant, il n'est pas la seule victime de cet engagement politique. "Je devais travailler avec un réalisateur chinois, mais deux semaines avant le tournage, il m'a appelé en me disant, 'Désolé, ça ne se fera pas'. Nous avons dû passer par une ligne téléphonique protégée pour qu'il m'explique que, s'il réalisait le film, sa famille et lui ne pourraient plus jamais quitter le territoire et qu'il ne pourrait plus jamais travailler", déplore l'acteur. Outre cette situation, l'interprète de Lancelot, dans "Lancelot, le premier chevalier", a aussi déclaré préférer les films indépendants aux longs-métrages à gros budgets.

publié le 21 avril, Roxane Mansano

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