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"Ça fait partie du jeu" : quand Macha Méril parle de harcèlement au cinéma

Interviewée dans le cadre de l'émission Stupéfiant ! lundi 6 novembre 2017 sur France 2, l'actrice a tout bonnement justifié le harcèlement sexuel au cinéma.

Rebondissant sur l'affaire Weinstein, le magazine culturel s'est interrogé sur le harcèlement sexuel dans le cinéma français, donnant la parole à quelques femmes du septième art hexagonal. Parmi elles, Macha Méril, qui a tenu des propos surprenants. Arguant "qu'il est impossible qu'un metteur en scène ne tombe pas amoureux de son actrice", jugeant même cela nécessaire pour que "le public (puisse) ensuite adorer ce personnage", la comédienne de 77 ans estime en effet : "Ça fait partie du jeu, ça fait partie de cette espèce de zone un peu trouble dans laquelle, quand on veut faire du cinéma, on se lance."

Des stars comme Catherine Deneuve "à l'abri"

Macha Méril ne parle donc pas de harcèlement, elle qui dit pourtant avoir elle-même été confrontée à des réalisateurs hardis. "Quelque fois ça me plaisait, quelque fois ça me plaisait pas", avoue-t-elle, avant de considérer : "Je trouve qu'il n'y a rien de mal à ça." Elle raconte en outre que "le producteur de 'Belle de jour', Raymond Hakim, était un homme qui adorait les actrices et ne se gênait pas". Et de préciser qu'en revanche, sa partenaire à l'écran Catherine Deneuve "était à l'abri", car "on avait besoin d'elle pour ce film donc (...) il ne fallait pas qu'elle soit importunée".

"Dans ces métiers-là (...) on ne va pas loin du feu, on va dans des zones extrêmement brûlantes," insiste encore Macha Méril. Et de considérer que, si l'on n'est pas prête à se brûler, "alors, il faut pas être actrice".

publié le 7 novembre, Jessica Rat

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