Actus cinéma

Quentin Tarantino répond au boycott des policiers

Quentin Tarantino

© Abaca

Quentin Tarantino versus Police de New York, acte 3. En défilant dans les rues de la Grosse Pomme les 22 et 24 octobre derniers pour lutter contre les violences policières, allant jusqu'à qualifier ces policiers de "meurtriers", le cinéaste s'est attiré les foudres des forces de l'ordre, qui n'ont pas hésité à lancer un appel au boycott de ses films. Mais les choses n'en sont pas restées là puisque le réalisateur de Pulp Fiction et Django Unchained leur a répondu.

"Les policiers que Quentin Tarantino qualifie de 'meurtriers' ne vivent pas dans un univers fait de ses fantasmes pervers pour grand écran", avait ainsi asséné Patrick Lynch, le président du syndicat de policiers Patrolmen's Benevolent Association, via un communiqué dans lequel il conseillait ensuite vivement aux New-Yorkais de ne plus regarder les films du cinéaste, mais également de boycotter Les Huit Salopards, son prochain long-métrage attendu sur le sol US pour le 25 décembre. Mais Tarantino, connu pour son franc-parler, a tenu à se défendre dans les colonnes du Los Angeles Times.

"Au lieu d'aborder les dommages de la brutalité policière que les manifestants mettaient en avant, au lieu d'examiner le problème de la brutalité policière dans ce pays, on préfère me montrer du doigt", s'agace le cinéaste avant d'affirmer : "Je n'ai jamais dit que tous les flics étaient des meurtriers, je ne l'ai jamais sous-entendu non plus (...) Je ne retirerai pas ce que j'ai dit. Ce que j'ai dit était la vérité".

Des propos qu'il a ensuite réitérés lors de son passage sur la chaîne MSNBC : "Il était question de personnes qui n'étaient pas armées, le plus souvent noires ou métissées, qui ont été assassinées, battues ou etouffées par la police et je faisais évidemment référence aux personnes dans ce genre de situation. Je faisais référence à Eric Garner, à Sam DuBose, à Antonio Guzman Lopez, à Tamir Rice. Dans ces cas précis, je pense qu'ils ont été assassinés".

publié le 5 novembre, Pauline Julien

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