Actus cinéma

Mommy : Antoine-Olivier Pilon se confie sur l'après-Dolan

Antoine-Olivier Pilon sur le tapis rouge des Screen Awards canadiens en 2015.

© Richard Lautens, Getty Images

Véritable révélation de la compétition cannoise il y a deux ans, Antoine-Olivier Pilon avait bouleversé les festivaliers en incarnant le jeune héros impulsif et attachant de "Mommy", récompensé du Prix du Jury sur la Croisette. Mais que devient aujourd'hui le prometteur comédien québécois et comment gère-t-il l'après Xavier Dolan ? Nos confrères d'Allociné sont allés directement lui poser la question.

Présent à l'occasion du Festival du film francophone d'Angoulême, où il venait défendre le drame "1:54" sur le harcèlement scolaire, Antoine-Olivier Pilon a accepté de revenir sur l'impact du phénomène "Mommy" sur sa carrière et sur sa vie. Il en convient d'ailleurs volontiers : "C'est sûr que, socialement, dans la rue, tout le monde me reconnaît avec ce film. Tout le monde ne me parle que de 'Mommy'. Même professionnellement, c'est là que c'est venu faire un peu une différence car j'ai réussi un peu à me décatégoriser de ce que je faisais avant qui était souvent un personnage un peu réservé, comme dans '1:54'."

Une nouvelle célébrité pas toujours facile à gérer

Pourtant, l'acteur reconnaît lui-même ne pas toujours être très à l'aise avec cette notoriété soudaine. "Ça a ses avantages. Il y a des moments où c'est magique. Il y a des moments où c'est très flatteur, avantageux", admet Antoine-Olivier Pilon tout en confiant à demi-mot que parfois, l'anonymat lui manquerait presque. "Il y a des moments où ça fait ch*** un peu, parce que tu as envie d'avoir ton espace, ta vie privée. Il faut essayer de garder une ligne entre les deux."

Un agenda bien rempli

Très remarquée, sa dernière expérience cinématographique avec Xavier Dolan (ils avaient déjà travaillé ensemble sur "Laurence Anyways" et le clip "College Boy" d'Indochine) lui a offert de nombreuses opportunités. Très courtisé, le jeune comédien a néanmoins préféré jouer la carte de la prudence, sélectionnant ses projets avec parcimonie, sans se précipiter. Depuis "Mommy", il a donc tourné "1:54", dans lequel il tient la tête d'affiche, et participé à "Nitro Rush" le temps d'une rapide apparition. Il confesse également avoir été approché par des cinéastes français, mais avoir dû décliner certaines propositions, faute de temps. Il explique : "J'ai eu des phases où j'avais essayé de faire trop de choses en même temps. Trop, c'est comme pas assez, tu n'as plus la même attention sur un projet. Ce qui fait que tu n'es plus à 100% partout. Le travail est alors moins précis. J'ai essayé d'aller un projet à la fois. Je ne suis pas pressé."

publié le 13 septembre, Pauline Julien

Liens commerciaux