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Michael Bay : un réalisateur éclectique !

Michael Bay à l'avant-première d'[ITALIC]Agents très spéciaux : Code UNCLE [/ITALIC]lors du 41ème Festival de Deauville en septembre 2015

© Alban Wyters, Abaca

Michael Bay est souvent surnommé "le maître des explosions" et c'est vrai qu'il excelle dans le genre du film d'action à gros budget qui nous en met plein la vue. Mais le réalisateur américain sait aussi, à l'occasion, manier des plus petits budgets pour raconter des histoires différentes.

Dans nos salles depuis ce mercredi, 13 Hours est le parfait exemple d'un film de Michael Bay qui n'a pas coûté 150 mais "seulement" 50 millions de dollars. Si l'on reste bien dans le domaine de l'action, on y découvre avant tout une incroyable histoire vraie. Celle de six agents de sécurité qui ont lutté avec bravoure pendant 13 heures contre des terroristes sur-armés et supérieurs en nombre en Libye le 11 septembre 2012. Sans grosses stars au casting, ce long-métrage dénote dans la carrière du réalisateur.

Avant 13 Hours, Bay avait marqué 2014 de son empreinte, en signant le quatrième Transformers, plus gros succès de l'année au box-office mondial. Il a jusque-là réalisé tous les opus de cette saga divertissante et explosive nous entraînant aux quatre coins du monde avec ses voitures se transformant en gigantesques robots. Et si les transformers ont une fâcheuse tendance à tout anéantir sur leur passage, c'est que leur créateur sait mettre en scène la destruction comme personne. Rappelez-vous des scènes d'attaques de Pearl Harbor ou de la pluie de météorites au début d'Armageddon.

Véritable patron du film catastrophe aux effets visuels et spéciaux époustouflants, Michael Bay est aussi l'un des réalisateurs les plus rentables de l'histoire. Ses films ont beau coûter cher (140 millions de dollars pour Armageddon, 150 pour le premier Transformers, 210 pour le quatrième...), ils rapportent encore plus (respectivement, 553 millions, 709 millions et 1 milliard de recettes dans le monde). Cependant, si le grand public adore ses films, ce n'est par contre pas le cas de la critique qui les juge souvent durement.

Michael Bay s'est tout de même parfois éloigné de la grosse action décomplexée, notamment avec No Pain No Gain qu'il a réalisé pour seulement 26 millions de dollars entre deux Transformers comme une petite récréation, et s'offrant pour l'occasion une presse plus clémente. Sur le ton de la comédie, il raconte l'histoire vraie et étonnante de trois amis bodybuilders pas très futés qui kidnappent un millionnaire pour lui voler sa fortune. Pas de robots géants, d'astéroïdes ou de guerres donc dans ce film de Bay, qui prouve ainsi qu'il est capable de proposer autre chose que de l'adrénaline pure et dure. Même s'il finit toujours par revenir à ses premières amours.

publié le 1 avril, Marine de Guilhermier

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