Le Loup de Wall Street : Jordan Belfort réclame des millions aux producteurs
"Le Loup de Wall Street" de Martin Scorsese, l'histoire vraie de l'escroc Jordan Belfort portée à l'écran, est au coeur d'un sensible scandale financier depuis 2016. Variety révèle que le principal concerné, soi-disant dupé par les producteurs, réclame 300 millions d'euros.
Le PDG de Red Granite Pictures doit répondre à des accusations de détournements de fonds. Riza Aziz est suspecté d'avoir volé 248 millions de dollars à 1MDB, un fond géré par l'État malaisien, pour produire le film. Le véritable "loup" vient de déclarer, jeudi 23 janvier 2020, que l'escroquerie perpétrée a entaché les droits des deux volumes de mémoires. Jordan Belfort les avait vendues à la société qui, suite à ses déboires, n'est plus en mesure de capitaliser dessus. Le boursier, qui a fait de la prison, a déposé plainte pour fraude devant la Cour Supérieure de Los Angeles, assurant ne pas avoir été au courant de ce financement trouble.
"Et surtout, n'oubliez pas que trop n'est jamais assez"
"Belfort a été complètement effaré d'apprendre, après coup, la source de financement du film basé sur son livre. Ces actes criminels lui ont été cachés. S'il avait su, il n'aurait certainement jamais vendu les droits", affirment ses avocats. Du côté de la défense de Red Granite, l'homme de loi Matthew Schwartz a répondu dans un communiqué : "Le procès de Jordan Belfort n'est rien de plus qu'une tentative désespérée et suprêmement ironique de sortir d'un accord qui, pour la première fois de sa vie, l'a rendu riche et célèbre par des moyens légaux et légitimes."
Sur les 392 millions de dollars rapportés par l'oeuvre de Martin Scorsese dans le monde, 60 millions ont été déversés en mars 2018 dans le cadre de ces actions en justice. L'homme incarné dans le long-métrage par Leonardo DiCaprio n'aurait remboursé que 12,8 millions de dollars sur les 110 millions qu'il doit aux investisseurs. Il serait, donc, à la recherche de fonds supplémentaires...
publié le 24 janvier, Elodie Falco
