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La Vie est belle ou la magie de la neige au cinéma

Le couple phare de

© Swashbuckler Films, DR

Classique de Noël rediffusé chaque année sur les chaînes américaines durant la période des fêtes, "La Vie est belle" de Frank Capra est l'un des plus beaux films de son auteur. C'est aussi un long-métrage précurseur en ce qui concerne la technique de la neige au cinéma. Explications.

Porté par James Stewart et Donna Reed, "La Vie est belle" est gravé dans toutes les mémoires comme le plus emblématique des contes de Noël du Septième Art. Il est, en revanche, moins souvent cité comme étant l'un des films les plus innovants de son époque. Pourtant, en matière de neige sur grand écran, l'oeuvre de Frank Capra a changé la donne à tout jamais.

Avant "La Vie est belle", la neige au cinéma était représentée par des cornflakes peints en blanc ! Une technique surprenante mais qui avait fait ses preuves. Seul problème, en tombant, les céréales faisaient énormément de bruit, il fallait alors que les comédiens réenregistrent leurs dialogues en post-production. Or, quand Capra s'est lancé dans le tournage de son film, il s'était donné pour but d'enregistrer le son directement sur le plateau, hors de question donc d'utiliser des cornflakes en guise de flocons...

Let it Snow !

Pour contourner ce problème, le cinéaste et son superviseur des effets spéciaux, Russell Shearman, ont tout bonnement créé un nouveau type de neige artificielle. C'est en mélangeant un produit chimique de lutte contre le feu - que l'on trouve dans les extincteurs - du sucre, de l'eau et du savon que les deux hommes ont obtenu une mixture ressemblant à de la neige. Celle-ci était ensuite projetée à haute pression à travers une machine à vent et tombait ainsi en silence ! Pour le développement de cette nouvelle technique permettant de simuler une chute de neige, le département des effets spéciaux de la RKO reçut un Oscar spécial.

"La Vie est belle" est également connu pour son décor de la ville de Bedford Falls, construite intégralement dans les studios de la RKO à Encino en Californie. Cette ville fictive reste l'une des plus grandes jamais construites pour un film américain. Il fallut deux mois pour la bâtir sur 16 000 mètres carrés. On y trouvait une rue principale de 275 mètres, 75 magasins et immeubles, des usines, des quartiers résidentiels et 20 chênes de taille adulte !

publié le 26 décembre, Marine de Guilhermier

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