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La Grande Muraille : Matt Damon au coeur d'une polémique

Matt Damon dans

© Universal Pictures International France, DR

Dévoilée il y a quelques jours, la bande annonce de "La Grande Muraille", affichait un Matt Damon en héros salvateur, entouré d'une poignée d'acteurs asiatiques. Les critiques pointent du doigt un nouveau "whitewashing". Hollywood et le whitewashing, Acte 3. Après plusieurs années de production, un aperçu de "La Grande Muraille", la production sino-américaine dirigée par le chinois Zhang Yimou, a finalement été dévoilé la semaine dernière. Cet extrait mettait en scène Matt Damon, Willem Dafoe et Pedro Pascal, au coeur d'une bataille sur la Grande Muraille de Chine. Une fausse note s'est cependant glissée dans ces images. D'après l'Histoire, cette imposante structure architecturale a été bâtie et longtemps protégée par des militaires chinois. Or, dans "La Grande Muraille", c'est un homme d'origine caucasienne qui a pour mission de défendre le Mur. Un phénomène récurrent Cette "réécriture" de l'histoire a été très mal reçue par la communauté asiatique américaine. Notamment par la comédienne d'origine thaïlandaise Constance Wu qui, par le biais d'une tribune virulente, a à son tour dénoncé le phénomène du "whitewashing" qui sévit à Hollywood. "Nous devons arrêter de perpétuer le mythe raciste selon lequel, seul un homme blanc peut sauver le monde. Ce n'est pas basé sur des faits réels. Nos héros ne ressemblent pas à Matt Damon. Ils ressemblent à Malala, Gandhi, Mandela", a défendu l'actrice, en critiquant au passage le racisme auquel sont sujet les comédiens issus de la diversité. Hollywood est désormais habitué aux polémiques de cette envergure. L'exemple le plus récent concerne le choix de Tilda Swinton pour le rôle de l'Ancien dans "Doctor Strange", le personnage étant d'origine tibétaine dans la bande dessinée initiale. On pense également à "Exodus" de Ridley Scott, dont la distribution, majoritairement blanche, a été dénigrée. "La Grande Muraille" est attendu en salle pour le 17 mars 2017.

publié le 2 août, Marc-Emmanuel Adjou

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