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Josh Hartnett : "J'ai brûlé mes cartes à Hollywood. Nos objectifs différaient"

Josh Hartnett à la 21ème cérémonie des British Independant Film Awards à Londres, le 2 décembre 2018.

© Agence, BestImage

Au début des années 2000, Josh Hartnett était l'étoile montante sur laquelle Hollywood misait tout, allant même jusqu'à le considérer comme la relève de George Clooney ou l'équivalent masculin de Julia Roberts. Puis, dès les années 2010, l'acteur s'est fait plus discret, n'acceptant qu'une poignée de films. Pour le Guardian, vendredi 23 octobre 2020, il explique son détachement de l'industrie cinématographique.

Ce séduisant visage a marqué les esprits dans "Virgin Suicides" de Sofia Coppola, "La Chute du faucon noir" de Ridley Scott ou encore "Le Dahlia noir" de Brian de Palma avant de presque disparaître des radars. Le comédien de maintenant 42 ans justifie sa faible présence à l'écran auprès du Guardian. L'un de ses plus grands succès, "Pearl Harbor" de Michael Bay, il avoue avoir d'abord pensé à le refuser : "J'étais déjà satisfait de la notoriété que j'avais, des rôles que j'obtenais. En même temps, je me suis demandé : 'Ai-je juste peur qu'en faisant 'Pearl Harbor', je vais entrer dans une nouvelle catégorie de cinéma pour laquelle je ne serais peut-être pas prêt ?' J'ai finalement choisi de le faire parce que le refuser aurait été de rester sur ma peur. Puis il m'a défini, ce qui signifie que j'avais raison de le craindre." Signer ce contrat a été le début de la formation d'une spirale qui l'a dépassé.

"Les gens voulaient créer une marque autour de moi"

Josh Hartnett développe une aversion pour Hollywood qui le cantonne dans le même type de personnages. Désabusé, il refuse même d'incarner le Batman de la trilogie de Christopher Nolan. L'industrie change alors à son égard : "Ils me regardaient comme quelqu'un qui avait mordu la main de ceux qui l'ont nourri. Ce n'était pas ça. Je ne le faisais pas pour être récalcitrant ou me la jouer rebelle. Les gens voulaient créer une marque autour de moi, faire de moi un acteur accessible et bien aimé, mais je n'ai pas répondu à l'idée de jouer le même personnage encore et encore, alors je me suis ramifié." Le divorce avec le gratin du septième art s'est alors acté : "J'ai essayé de trouver des projets plus petits dont je pouvais faire partie et, ce faisant, j'ai brûlé toutes mes cartes avec les studios parce que je ne participais plus à leurs films. Nos objectifs n'étaient pas les mêmes." Le comédien conclut en affirmant être "heureux d'en avoir fini avec cette époque" : "Les réalisateurs viennent me voir pour jouer des personnages originaux plutôt qu'une énième version d'un héros que j'ai joué dans un film, autrefois."

publié le 26 octobre, Elodie Falco

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