Actus cinéma

Jake Gyllenhaal, l'homme aux multiples visages

Jake Gyllenhaal à l'avant-première d'[ITALIC]Everest [/ITALIC]à Los Angeles en septembre 2015

© Hahn Lionel, Abaca

Jake Gyllenhaal est un acteur accompli et versatile qui balade sa silhouette sur nos écrans de cinéma depuis une vingtaine d'années. Révélé au début des années 2000 avec des rôles de lycéens, notamment dans le désormais culte Donnie Darko ou le film catastrophe Le Jour d'après, il s'est par la suite façonné plusieurs visages de cinéma. Retour sur un comédien aussi à l'aise dans des rôles badass, de beaux gosses ou de personnages plus vulnérables.

Quand Gyllenhall joue les hommes forts, confiants, virils, qui n'ont peur de rien et de personne, il a tendance à se raser la tête : Jarhead - la fin de l'innocence, End of Watch, La Rage au ventre. Il y joue respectivement un Marine pendant la Guerre du Golfe, un policier patrouillant dans les bas-fonds de Los Angeles et un boxeur prêt à tout pour sa fille. Excès inverse, pour ce genre de rôle, il se laisse parfois pousser la barbe comme dans Enemy dans lequel il joue deux personnages : Adam et Anthony, le dernier étant le plus intense des deux. Barbe fournie aussi quand il part à l'ascension de l'Everest comme si de rien n'était.

Mais Jake Gyllenhaal n'est pas qu'un corps imposant, il sait aussi incarner à la perfection des hommes vulnérables, discrets, qui se cherchent encore. Comme Jack Twist dans le très beau Secret de Brokeback Mountain ou le journaliste Robert Graysmith dans Zodiac. Vulnérable, il l'est aussi dans La Rage au Ventre, où il nous montre encore une fois l'étendue de son talent et les grands écarts dont il est capable au sein d'un même film. C'est également le cas dans Enemy, où Adam est l'antithèse d'Anthony.

Aucun doute donc, Jake Gyllenhaal est un comédien éclectique, capable de paraître fort et doux à la fois (citons également Brothers) qui sait aussi distiller un grain de folie dans ses rôles comme dans les très prenants Night Call et Prisoners. Si Gyllenhaal sait également être lisse et laisser son physique avantageux parler pour lui (Prince of Persia, Love et autres drogues), ce n'est plus la direction que prend sa carrière aujourd'hui et il nous le démontrera une fois encore ce mercredi avec la sortie de Demolition. Dans ce drame, il reprend goût à la vie à la suite de la mort de sa femme grâce à de nouvelles rencontres.

publié le 4 avril, Marine de Guilhermier

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