Actus cinéma

Ils sont partout : Yvan Attal combat l'antisémitisme

Yvan Attal avant l'avant-première de [ITALIC]Les regrets[/ITALIC] à Lille en août 2009.

© Franck CRUSIAUX/Gamma-Rapho, Getty Images

Mercredi 1er juin sort dans les salles obscures Ils sont partout, quatrième long-métrage réalisé par Yvan Attal. Si le film est une comédie à sketchs, son sujet n'en est pas moins sérieux car il parle d'antisémitisme. Pour l'occasion, l'acteur-réalisateur s'est entouré d'un casting cinq étoiles. On retrouve ainsi au détour de petites histoires courtes Benoît Poelvoorde, Dany Boon, Valérie Bonneton, François Damiens, Gilles Lellouche et bien sûr Charlotte Gainsbourg.

Le fil conducteur du long-métrage sont les séances chez le psy du personnage d'Attal où il confie se sentir persécuté par un antisémitisme grandissant alors que sa famille le trouve paranoïaque. D'ailleurs, si le réalisateur de Ma femme est une actrice a décidé de se lancer dans un film sur l'antisémitisme, c'est bien pour dénoncer une certaine hostilité envers les Juifs. Il affirme ainsi à l'AFP : "Il y a quand même un antisémitisme qui a grandi en France depuis dix ans à une allure vertigineuse, et c'est ça qui m'a poussé à faire ce film" avant d'ajouter qu'il a "pour la première fois" le sentiment de "s'engager au cinéma".

Aussi triste que cela soit, les chiffres donnent raison à Yvan Attal quant à ce que vivent les personnes d'origine juive aujourd'hui. En 2015, les actions et menaces antisémites constituaient 40% des actes racistes commis en France, alors que les Juifs représentent moins de 1% de la population française. Le cinéaste a ainsi assuré : "Si je dis que je suis obsédé par les antisémites dans ce film, c'est évidemment de l'ironie... Je pense que c'est plutôt les antisémites qui sont obsédés par les Juifs, il n'y a qu'à regarder Internet". En effet, c'est notamment sur les réseaux sociaux que les propos sont les plus virulents comme on a pu le constater après le passage du comédien dans l'émission On n'est pas couché.

Toujours à l'AFP, Yvan Attal confie que le film n'a pas reçu "le soutien de beaucoup de gens" et qu'il regrette de ne pas avoir eu l'occasion de le présenter à Cannes : "Je me suis dit qu'un film français qui abordait ce sujet méritait peut-être d'être adoubé par le Festival de Cannes. Je me suis trompé, je le regrette". Pour sa part, il pense avoir mis en scène "un film sincère, honnête" et il compte continuer le combat contre l'antisémitisme.

publié le 30 mai, Marine de Guilhermier

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