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Gods of Egypt : Alex Proyas répond aux accusations de whitewashing

Gods of Egypt

© 2016 Concorde Filmverleih GmbH / Lisa Tomasetti, DR

Des mois avant sa sortie, le péplum Gods of Egypt suscite toujours autant la polémique. Le public qui a découvert les affiches du film il y a plusieurs semaines, reproche en effet au film, censé se passer dans l'Egypte antique, un manque criant de diversité, et l'accuse même de whitewashing, la pratique consistant à choisir des Blancs pour jouer des personnages de couleur. À quelques jours de la sortie américaine, le réalisateur Alex Proyas fait part de son mécontentement.

Dans la foulée de la gronde qui a retenti sur les réseaux sociaux, le studio Lionsgate et Alex Proyas ont très rapidement pris la parole pour présenter des excuses concernant le manque de diversité. Mais aujourd'hui, le réalisateur de The Crow revient s'adresser à son public avec un tout autre ton. Dans un message publié sur Facebook, il explique en effet : "Mon film n'a pas l'intention d'être historique. Il s'inspire de mythes, c'est un film fantastique, une oeuvre imaginaire. Donc, dans ces conditions je choisis mes acteurs en fonction des rôles. Cela implique bien sûr que les gens puissent ne pas être d'accord avec mes choix." Et pour justifier les choix de Gerard Butler ou encore Nikolaj Coster-Waldau au sein de la distribution, il cite même deux exemples : "Il est commun pour un acteur d'interpréter un personnage d'une origine différente de la sienne. Sean Connery a joué un Russe alors qu'il est écossais. Omar Sharif aussi alors qu'il était égyptien."

Finalement, les excuses formulées en novembre dernier semblent complètement oubliées. Proyas campe sur ses positions en s'appuyant notamment sur les doutes autour de la couleur de peau des Égyptiens de l'époque : "Il existe un gros débat sur la couleur de peau des Égyptiens Anciens et personne n'en est sûr à l'heure actuelle. Évidemment on ne doute pas qu'ils n'aient pas été caucasiens, puisque ce qu'ils nous ont laissé d'eux les représente comme un mix de différentes teintes de peau durant les nombreuses dynasties. Mais était-ce la vérité ? Était-ce une représentation artistique et symbolique loin de ce qu'ils étaient vraiment ?"

En plein débat autour de la diversité aux Oscars, et alors que les accusations de whitewashing fusent de toute part, Alex Proyas assume donc pleinement son positionnement artistique. Une chose est sûre, Gods of Egypt, dont la sortie aux États-Unis est prévue pour le 26 février prochain, pourrait bien se retrouver frapper de plein fouet par la critique. En France, le film est attendu pour le 6 avril.

publié le 29 janvier, Hawoly Ba

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