Actus cinéma

Eva Green : "Je n'ai plus envie de jouer ces personnages de femmes fatales"

En pleine promotion de la série britannique "The Luminaries", Eva Green s'est confiée au Madame Figaro sur son besoin de changement professionnel comme personnel, jeudi 23 juillet 2020.

Discrète et sensuelle, Eva Green a marqué le Septième Art d'un florilège de performances hypnotiques, de l'inconventionnel "Innocents : The Dreamers" au fabuleux "Perfect Sense". La fille de Marlène Jobert exerce inconsciemment son ineffable pouvoir de fascination sur les spectateurs comme les réalisateurs, au point d'être devenue l'une des Frenchies préférées d'Hollywood. Celle qui vient d'avoir quarante ans, le 6 juillet dernier, en a pourtant assez des propositions non variées qui lui sont faites. La beauté diaphane au regard perçant qui ensorcelle hommes et femmes sur son passage, elle ne veut plus l'interpréter : "Mon agent filtre : je n'ai plus envie de jouer tous ces personnages 'dark and beautiful', les femmes fatales, les séductrices. Hélas, il se monte de moins en moins de films intéressants, et les productions indépendantes battent de l'aile."

"Mon projet de vie à court terme : une ferme, probablement en Irlande"

La muse de Tim Burton se sent, pour le moment, plus épanouie et plus intéressée par les offres du petit écran : "Aujourd'hui, la créativité s'est reportée sur les séries télé." L'actrice en profite pour tacler la dureté du métier, le manque d'humanisme de l'industrie : "Si l'on évoque les castings, c'est monstrueux. On est du bétail, on pleure beaucoup, c'est très violent. J'ai la chance de ne plus en faire. (...) Dans ce métier, on est remis en question à chaque nouveau projet. Et quand on n'est pas désiré, alors on n'existe plus. C'est affreux de dépendre du désir des autres, et, franchement, on ne guérit jamais de cela. La seule solution, c'est de trouver d'autres pôles d'intérêt."

La James Bond girl qui se dit "traumatisée" par Harvey Weinstein dévoile son nouveau désir, à mener en parallèle de sa carrière : "Mon projet de vie à court terme : une ferme, probablement en Irlande. Ce n'est pas un caprice d'actrice, c'est une aspiration très profonde à laquelle je réfléchis depuis pas mal d'années. La permaculture est un sujet qui m'intéresse, et j'ai même dans l'idée d'élever des alpagas, car j'aime passionnément les animaux. Je réfléchis sérieusement à une entreprise qui serait à la fois écologique et rentable." Totalement green !

publié le 24 juillet, Elodie Falco

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