Actus cinéma

Edouard Baer : "Je ne jouerai jamais James Bond"

Edouard Baer à la cérémonie de clôture du 71e Festival International du Film de Cannes, le 19 mai 2018.

© Borde-Moreau, BestImage

Alors qu'il incarne actuellement un marquis aux talents de séducteurs dans le film "Mademoiselle de Joncquières", en salle depuis le 12 septembre 2018, le comédien de 51 ans revient sur sa carrière et joue l'autocritique dans les pages du magazine Paris Match.

C'est souvent avec poésie, philosophie et ironie qu'Édouard Baer se prête au jeu de l'interview. Son entretien accordé à Paris Match publié le 16 septembre dernier ne déroge pas à la règle. Ainsi, interrogé sur sa carrière qu'il juge "hasardeuse", le comédien qui a récemment critiqué les nanars explique : "C'est terrible parce qu'à nous, les acteurs, on dit 'vos films', mais pour certains, quand je vois le résultat, je ne retrouve pas la raison pour laquelle j'ai voulu les faire..." Et d'ajouter : "Malgré tout, j'y vais les yeux fermés."

"J'ai six mentons et quatre ventres de trop"

Outre ses performances d'acteur, celui qui donnera la réplique à Gérard Depardieu, Christian Clavier ou encore Audrey Dana dans "Convoi exceptionnel" à paraître en 2019, admet que l'image qu'il renvoie à l'écran dans "Mademoiselle de Joncquières" ne l'a pas séduit. "J'ai vu que j'avais vieilli, que j'étais plus dur que ce que j'imaginais... Et j'ai vu des choses que j'avais pu entendre de la part de proches qui me disent parfois : 'Tu fais peur à tout le monde !' On n'entend pas certaines critiques sur soi dans la vie. Mais quand on se voit sur grand écran, on comprend...", assure Édouard Baer.

La question de l'apparence reste donc à l'esprit de l'acteur, lequel précise : "Sans fausse modestie, je sais que je ne jouerai jamais James Bond. J'ai six mentons et quatre ventres de trop. Et il ne faut pas rêver, on a la gueule qu'on a. Sans être Quasimodo ni avoir le physique d'Alain Delon, il faut se demander : est-ce que je suis crédible à l'image en train d'embrasser une femme ?" Et Édouard Baer de conclure avec ironie : "Le goût de plaire est un problème qui fait perdre beaucoup de temps aux acteurs. Moi, j'aimerais bien jouer sans avoir à rentrer mon ventre."

publié le 20 septembre, Fabien Gallet

Liens commerciaux