La Boum : retour sur l'histoire d'un culte français en 10 anecdotes

Dans "La Boum" (1980), Claude Pinoteau dépeint les années collège de jeunes parisiens et leurs premiers émois. Cette comédie romantique est un carton intergénérationnel et le premier teen movie tricolore qui devient un phénomène. Il lance la carrière de l'actrice Sophie Marceau en fraîche et candide adolescente de 13 ans. Alors que le film fête les quarante ans de sa sortie dans les salles, jeudi 17 décembre 2020, son anniversaire se célèbre avec dix anecdotes !

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Venue avec son père au casting, Sophie Marceau a failli fuir

Arrivée sur place pour le casting, Sophie Marceau pense à déchanter, troublée par le nombre de concurrentes et le temps d'attente à rallonge. À ses côtés, son père, Benoît Maupu, ne la rassure pas le moins du monde. Il lance même à la jeune fille qu'elle ne sera jamais prise comme l'écrivain Frédéric Quinonero le dévoile dans l'ouvrage "Sophie Marceau, en toute liberté". "Et avec papa, on a même failli partir par paresse d'attendre. En fin de compte, je lui ai dit : 'On va rester, si ça se trouve, on n'y perd rien'", expliquait l'actrice sur France 3 dans l'émission Ciné regards en 1981.

Elodie Falco
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La directrice de casting, d'abord pas convaincue par Sophie Marceau

François Ménidrey écume les agences de mannequins enfants dans l'espoir de trouver sa Vic Beretton. C'est ainsi que la directrice de casting aperçoit la photo de la petite Sophie Maupu, fraîchement inscrite dans l'agence pour se trouver un job d'été. Celle qui la trouve "[ITALIC]intéressante[/ITALIC]" mais "[ITALIC]un peu loukoum[/ITALIC]" dévoile ses premières impressions dans [ITALIC]20h30 le samedi[/ITALIC] sur France 2 en 2019 : "[ITALIC]Elle était très intimidée, cachée sous son gros pull. Je n'arrivais pas à sortir de peps, d'énergie d'elle[/ITALIC]." La scénariste [PERSON=929]Danièle Thompson[/PERSON], elle, n'a pas hésité une seule seconde à faire pencher la balance : "[ITALIC]On a mis cette cassette et ce petit visage est apparu. J'en ai des frissons quand je le raconte parce que c'est, vraiment, tout à coup, l'incarnation absolue de tout ce qu'on cherche depuis qu'on a commencé à écrire ce personnage[/ITALIC]." [ITALIC]Sophie Marceau, Brigitte Fossey et Claude Brasseur sur le tournage du film "La Boum 2" en 1982.[/ITALIC]

Elodie Falco
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Des milliers de jeunes filles auditionnées

Si Sophie Maupu, renommée Marceau, a envisagé de s'en aller avant même d'être auditionnée, c'est aussi parce qu'elle était impressionnée par le nombre d'autres jeunes filles concurrentes. Le réalisateur [PERSON=29238]Claude Pinoteau[/PERSON] et la directrice François Menidrey ont fait défiler un millier de potentielles Vic avant de trouver leur perle. Parmi les recalées au casting, plusieurs noms sont désormais célèbres comme [PERSON=148]Emmanuelle Béart[/PERSON], Mathilda May, Cristiana Reali ou encore [PERSON=332]Sandrine Bonnaire[/PERSON] qui s'en tira avec un rôle de figurante pour le second film.

Elodie Falco
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Sheila O'Connor devait être Vic

Au milieu de toutes celles qui convoitaient le rôle de Vic se trouvait Sheila O'Connor. Jusqu'à quelques semaines avant l'entrée en production du film, la jeune fille était le premier choix du cinéaste Claude Pinoteau mais l'équipe changea d'avis en tombant sur Sophie Marceau. La comédienne est relayée au second plan. Elle interprète la meilleure amie de l'héroïne, Pénélope Fontanet. La malchance ne s'arrête pas là pour l'actrice. Harcelée par ses camarades de classe et ses professeurs qui ne cessent de lui faire des remarques sur son rôle, elle met un terme à ses études et n'arrivera jamais à percer dans le septième art.

Elodie Falco
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Danièle Thompson a écrit "La Boum" en se basant sur son vécu

L'histoire de Vic est née du scénario de Danièle Thompson, qui s'inspire d'une expérience personnelle vécue avec ses propres enfants. Alors qu'elle laisse sa progéniture organiser un goûter d'anniversaire, la femme de lettres est stupéfaite de trouver, dans son salon, une ambiance tamisée et des adolescents enlacés en plein slow. "[ITALIC]C'est l'histoire de ma propre fille, Caroline. Elle m'a apporté la vérité de ce film (...) Quelle n'a pas été ma stupeur, un jour en rentrant chez moi à 5h de l'après-midi, de voir tous les volets fermés et des 'nains' qui s'enlaçaient et dansaient le slow dans des pièces sombres ! Je dis des 'nains', car c'est vrai qu'à cet âge, on n'a pas encore atteint sa taille adulte... Ma fille Caroline et ses copains avaient des airs d'adolescents mais ils n'étaient que des enfants",[/ITALIC] expliquait-elle à [ITALIC]France Dimanche[/ITALIC] en 2012. Et la dite Caroline a même été envisagée dans le rôle de Vic ! [ITALIC]Danièle Thompson pose avec Caroline et Christopher, ses enfants, en 1982.[/ITALIC]

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Anthony Delon et Patrick Bruel avaient auditionné pour le rôle de Mathieu

Le rôle du premier amour de Vic, Mathieu, a lui aussi rameuté une foule de prétendants pour le titre. Dans les recalés se trouvent [PERSON=1499]Anthony Delon[/PERSON] et [PERSON=1]Patrick Bruel[/PERSON] à qui Alexandre Sterling a été préféré. Déterminé à faire carrière, le jeune homme dérive vers un autre genre de cinéma après ce premier succès. Une fois majeur, il tourne dans des films érotiques aux côtés de Brigitte Lahaie et tente même de se lancer dans la chanson.

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© Sipa, Catherine Faux 7/10

Gilbert Montagné a refusé d'interpréter le titre Reality du mythique slow

Scène de danse mémorable du cinéma français, le slow de "La Boum" est une de ces séquences gravées dans la mémoire collective. Au rythme de [ITALIC]Reality[/ITALIC], les adolescents s'étreignent et s'embrassent. Le morceau est premièrement proposé à [PERSON=1859]Gilbert Montagné[/PERSON] qui refuse de l'interpréter, prétextant un problème de tessiture et d'autres projets sur les rails. Peu de temps avant le tournage, le compositeur [PERSON=391143]Vladimir Cosma[/PERSON], qui signe toute la bande-son de l'oeuvre, rencontre Richard Sanderson qu'il sélectionne pour chanter le titre. Écoulé à plus de huit millions d'exemplaires, le tube sera le numéro un des ventes dans une quinzaine de pays en Europe et en Asie.

Elodie Falco
© Sipa, Nana Productions 8/10

Le baiser a nécessité dix-sept prises

Pas de vraie boum sans bisou langoureux entre deux jeunes gens ! Claude Pinoteau a tenu à immortaliser dans son long-métrage un premier baiser entre adolescents. Petit bémol pour les tourtereaux, les deux sont porteurs d'appareils dentaires et finissent par rester attachés. Avant que les appareils se coincent, dix-sept prises ont été nécessaires pour les comédiens en herbe. Une scène peu réaliste mais qui a tout de même su traumatiser une génération d'ados !

Elodie Falco
© BestImage, Agence 9/10

Un salaire moindre pour Sophie Marceau

Avec près de 4,5 millions d'entrées dans l'Hexagone et plus de 15 millions en Europe, il est facile de s'imaginer que la jeune comédienne de quatorze ans ait touché un salaire aux multiples zéros pour ce long-métrage désormais culte. Pourtant, Sophie Marceau a révélé, en 2013 auprès de [ITALIC]Télé 7 Jours[/ITALIC], le montant surprenant de son cachet : "[ITALIC]Pour 'La Boum', j'ai reçu 40.000 francs soit 6.000 euros. Cela dit, j'étais mineure et je n'ai pas pu y toucher. J'ai juste eu droit à 4.000 francs en liquide... je n'ai pas réussi à les dépenser (...) En fait j'ai acheté des 33 tours en bas de chez moi, trois fringues et deux conneries et ça m'a suffit.[/ITALIC]" [ITALIC]Claude Pinoteau, réalisateur de "La Boum", et Sophie Marceau en 1982.[/ITALIC]

Elodie Falco
© Sipa, Nana Productions 10/10

Meilleur box-office de son année de sortie devant le deuxième Star Wars

Surprise, surprise ! Si les premiers jours de sa sortie donnent des chiffres décevants, "La Boum" explose les semaines suivantes pour monter à la première place du podium du box-office français pendant un mois. Resté ensuite à l'affiche pendant trente-cinq semaines, le film est le plus rentable et populaire de 1980, alors qu'il est sorti en décembre de cette même année ! Avec ses 4 378 430 entrées nationales, la soirée de Sophie Marceau écrase l'iconique "Star Wars : L'Empire contre-attaque".

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