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L'univers onirique de David Lynch en 10 classiques

Maître du bizarre et de l'étrange beauté, David Lynch se fait connaître avec des créations qui sont de véritables labyrinthes mentaux et des expériences sensorielles subjuguantes. Avec le cinéaste, le public fait face à d'épais et intenses mystères. Il doit accepter de ne pas tout saisir, de se perdre dans les multiples interprétations possibles. Le 20 janvier 2021, le réalisateur, souvent rattaché au mouvement du surréalisme, fête ses 75 ans. Retour sur dix de ses oeuvres pour célébrer son talent !

  • © DR, Carlotta Films 1/10

    "Elephant Man" (1981)

    Chef-d'oeuvre absolu, "Elephant Man" répond à une volonté de David Lynch d'humaniser un être déshumanisé de son vécu, longtemps considéré comme un monstre même après sa mort. Par son apparence exceptionnellement difforme, Joseph Merrick (appelé John dans le film), ce Britannique ayant vécu entre 1862 et 1890, est devenu un phénomène de foire. Malgré toutes les idées préconçues sur l'homme et son cas médical encore non élucidé, l'acteur John Hurt parvient à montrer toute l'humanité, la sensibilité et la lucidité de cet être entouré d'immoralité. Il en devient un personnage bouleversant, non un divertissement. Au sommet de l'oppression lors de la séquence dans la station de métro, le héros hurle d'une voix presque inaudible une réplique désormais culte : "Je ne suis pas un animal, je suis un être humain." Cette phrase est une vérité transposable à tous les films qui évoque aussi la transgression des codes sociaux et moraux, à chaque corps hors des standards.

    Elodie Falco, Webedia

  • © Sipa, Cover Images 2/10

    "Blue Velvet" (1987)

    Tout commence par la découverte d'une oreille coupée. Trouvée au milieu d'un champ par un étudiant candide mais un peu voyeuriste, ce dernier décide d'enquêter et découvre la face sombre de la petite ville de Lumberton. Entre rêves et horreur, "Blue Velvet" est la projection de tous les fantasmes et l'un des films les plus sensuels des années 1980. David Lynch y concentre trois acteurs qui seront des piliers dans sa filmographie provocante : [PERSON=575]Kyle MacLachlan[/PERSON] dans son second rôle chez le cinéaste, sa muse [PERSON=1077]Laura Dern[/PERSON] pour la première fois devant sa caméra et l'actrice [PERSON=714]Isabella Rossellini[/PERSON] en sadomasochiste, avec laquelle il vivra une histoire d'amour passionnée à l'issue du tournage. Incontournable !

    Elodie Falco, Webedia

  • © DR, Bac Films 3/10

    "Mulholland Drive" (2001)

    La route la plus célèbre de l'histoire du septième art et incontestablement la plus mystique. Suite à un accident survenu sur Mulholland Drive à Los Angeles, Rita ([PERSON=264947]Laura Harring[/PERSON]) devient amnésique. Avec l'aide d'une jeune actrice prénommée Betty ([PERSON=314]Naomi Watts[/PERSON]), elle tente de retrouver la mémoire. La schizophrénie du personnage principal fausse volontairement la perception du film : à quel moment le spectateur est-il dans la réalité et quelle séquence est fantasmatique ? Mystère ! Considéré par de nombreux critiques comme le meilleur film du siècle, le long-métrage est une déclaration d'amour au cinéma à travers les chimères hollywoodiennes de ces deux jeunes femmes envoûtantes. Le passage au club du Silencio est à lui seul culte.

    Elodie Falco, Webedia

  • © DR, Potemkine Films 4/10

    "Twin Peaks : Fire Walk with Me" (1992)

    D'abord une série au début des années 1990, l'hypnotique création de David Lynch se transforme en long-métrage de deux heures qui relate les sept derniers jours de la vie de la jeune fille retrouvée morte dans la ville de Twin Peaks. Laura Palmer est un nom qui sonne aux oreilles de tous les cinéphiles, mais qui est-elle vraiment et que lui est-il arrivé ? Avec "[MOVIE=7401]Fire Walk with Me[/MOVIE]", le réalisateur ambitionne de répondre à cette question ... ou du moins de distiller quelques indices.

    Elodie Falco, Webedia

  • © Sipa, Rex Features 5/10

    "Sailor et Lula" (1990)

    "Sailor et Lula" peut se résumer comme étant un mixte particulier entre "Roméo et Juliette" et "Bonnie and Clyde" à la sauce David Lynch : un road-trip lyrique, tragique, érotisé et plein d'angoissantes hallucinations. Deux jeunes amoureux, interprétés par Laura Dern et Nicolas Cage, fuient leur quotidien dès la sortie de prison de Sailor (le garçon) car la mère de Lula s'oppose violemment à cette relation. Diane Ladd, qui est la vraie génitrice de l'actrice principale, excelle en marâtre possessive dans ce long-métrage loufoque qui compte également sur la présence de [PERSON=2086]Willem Dafoe[/PERSON] comme point fort.

    Elodie Falco, Webedia

  • © DR, Universal Pictures 6/10

    "Dune" (1984)

    Les romans de science-fiction de Frank Herbert intriguent le cinéaste David Lynch qui se décide à l'adapter en cinéma. À son tour, ce film d'une grande noirceur devient culte. Dans le rôle du personnage principal Paul Atréides s'illustre l'acteur fétiche du réalisateur, Kyle MacLachlan. Alors que la planète désertique d'Arrakis est contrôlée par la despotique Maison Harkonne, avec Sting en prince diabolique, le héros va tenter de libérer son monde de cette emprise. Ambiance néo-steampunk !

    Elodie Falco, Webedia

  • © DR, Senator Film 7/10

    "Une histoire vraie" (1999)

    Avec "[MOVIE=19642]Une histoire vraie[/MOVIE]", David Lynch s'aventure vers une réalisation plus rationnelle, ce qui n'est pas commun à sa filmographie. Ce long-métrage basé sur des faits réels prend la forme d'un lent road-trip. Il narre l'épopée à travers l'Amérique d'un septuagénaire en mauvaise santé, pour retrouver son frère aîné avec qui il a rompu tout contact depuis une décennie. La sagesse de l'âge avancé et l'importance des liens familiaux sont à l'honneur. Cerise sur le gâteau, les paysages sont à couper le souffle !

    Elodie Falco, Webedia

  • © DR, Ciby Distribution 8/10

    "Lost Highway" (1997)

    Énième casse-tête basé sur un récit ouvert, "[MOVIE=15682]Lost Highway[/MOVIE]" s'apparente à un cauchemar avec ses personnages qui se dédoublent et ses entités sans identité. Ce "héros" en crise façon "[MOVIE=25744]Memento[/MOVIE]" et cette pin-up sexy, incarnée par [PERSON=442]Patricia Arquette[/PERSON], sont mémorables. "[ITALIC]Fred Madison, saxophoniste, soupçonne sa femme, Renee, de le tromper. Il la tue et est condamné à la peine capitale. Le film raconte l'histoire de cet assassinat du point de vue des différentes personnalités de l'assassin lui-même[/ITALIC]", synthétise le synopsis de l'oeuvre bizarroïde à souhait. Un résumé bien simpliste pour une proposition cinématographique si complexe.

    Elodie Falco, Webedia

  • © Sipa, Rex Features 9/10

    "Inland Empire" (2007)

    Difficile de définir ce qu'est "[MOVIE=60981]Inland Empire[/MOVIE]", cet enchevêtrement de scènes courtes et abstraites où les acteurs déclament des textes intellectuels. Ce voyage dans la psyché de personnages censés tournés eux-mêmes un film peut paraître chaotique et indéchiffrable. Du pur cinéma expérimental, dans le délire propre à David Lynch, où même le synopsis officiel n'en est pas vraiment un.

    Elodie Falco, Webedia

  • © DR, American Film Institute 10/10

    "Eraserhead" (1978)

    La ressemblance volontairement troublante entre [PERSON=314065]Jack Nance[/PERSON] et le monstre de Frankenstein, sur l'affiche officielle du film en noir et blanc de David Lynch, donne le ton d'emblée. Glauque mais aussi poétique, cette oeuvre interdite aux moins de seize ans se résume ainsi : "[ITALIC]Un homme est abandonné par son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, fruit de leur union. Il s'enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité.[/ITALIC]"

    Elodie Falco, Webedia

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