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Bourvil : 10 classiques à redécouvrir

Le 23 septembre 2020 marquera les 50 ans du décès de Bourvil, emporté par un cancer de la moelle osseuse. L'occasion de revenir sur dix classiques qui témoignent de sa grande carrière d'acteur.

  • © Sipa, NANA PRODUCTIONS 1/10

    "La Traversée de Paris" (1956) de Claude Autant-Lara

    En 1956, le réalisateur Claude Autant-Lara rassemble trois monstres du cinéma français pour son nouveau long-métrage : Bourvil, Jean Gabin et Louis de Funès. "La Traversée de Paris" est une adaptation de la nouvelle éponyme de Marcel Aymé, qui était en désaccord avec le réalisateur sur le choix de Bourvil dans le rôle de Marcel Martin, ce brave homme au chômage qui doit convoyer à l'autre bout de Paris quatre valises pleines de porc, "à tel point que le réalisateur accepta de renoncer à la couleur s'il pouvait garder l'acteur", écrit Allociné. Et pourtant, après la sortie du film, l'écrivain a reconnu que "c'était la meilleure adaptation qu'on ait faite d'une de ses oeuvres". Pour ce rôle, Bourvil remporte le Prix d'interprétation à la Mostra de Venise en 1956.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, DALMAS 2/10

    "Le Miroir à deux faces" (1958) d'André Cayatte

    "[MOVIE=26053]Le Miroir à deux faces[/MOVIE]" offre un face-à-face entre Bourvil et [PERSON=1093]Michèle Morgan[/PERSON]. Lui est Pierre Tardivet, un personnage mesquin, elle est Marie-José Vauzange, une jeune femme au physique disgracieux. Les deux protagonistes se rencontrent par la voix des petites annonces et se marient. Après quelques années de vie commune, Marie-Josée décide de changer de visage en usant de la chirurgie esthétique. Un choix que son mari ne pardonnera jamais. Pour ce rôle, Bourvil remporte la Victoire du Cinéma français du meilleur acteur en 1959. En 1966, le film a fait l'objet d'un remake américain réalisé par Barbra Streisand "[MOVIE=15643]Leçons de séduction[/MOVIE]", dans sa version française.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, SIPA 3/10

    "Un drôle de paroissien" (1963) de Jean-Pierre Mocky

    En 1963, le tournage du long-métrage de Jean-Pierre Mocky, "[MOVIE=7957]Un drôle de paroissien[/MOVIE]" raconte l'histoire de Georges Lachainaye, un homme très croyant issu d'une vieille famille aristocrate désargentée. N'ayant pas l'intention de travailler, il doit trouver un subterfuge pour se nourrir. Le tournage se déroule entre Paris Studios Cinéma et une vingtaine d'églises de la capitale. Au départ, le rôle est pour [PERSON=264794]Fernandel[/PERSON], qui le refuse comme le raconte le cinéaste en 2014 sur Arte, étant lassé des églises après les tournages des "Don Camillo". Jean Gabin conseille alors au réalisateur de se tourner vers Bourvil. Dans ses mémoires, le producteur Henri Diamant-Berger raconte que devant le succès considérable et inattendu du film, sa présence au cinéma est rallongée, repoussant de plusieurs semaines la sortie d'une production américaine avec Elizabeth Taylor et Richard Burton.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, RONALDGRANT/MARY EVANS 4/10

    "La Cuisine au beurre" (1963) de Gilles Grangier

    Avant de devenir le Bourvil populaire, André Raimbourg, fils d'agriculteurs normands admirait Fernandel et souhaitait devenir un artiste de son envergure. On imagine alors son bonheur lorsqu'il partage l'affiche avec son idole en 1963 dans "[MOVIE=13467]La Cuisine au beurre[/MOVIE]" de Gilles Grangier. Néanmoins, après le tournage, l'acteur se dit déçu et ne retravaillera jamais avec Fernandel. Toutefois ce dernier, lui rend hommage à son décès, déplorant la perte d'un acteur irremplaçable représentant "[ITALIC]la bonté même, la gentillesse personnifiée, c'était le type qui aimait tout le monde, était bien avec tout le monde".[/ITALIC]

    Mégane Bellée

  • © Sipa, VALTAT 5/10

    "Les Grandes Gueules" (1965) de Robert Enrico

    Le projet de réalisation du film "[MOVIE=31385]Les Grandes Gueules[/MOVIE]" débute en 1959 lorsque José Giovanni écrit une nouvelle sur un homme qui se bat pour sauver sa scierie. À l'époque, [PERSON=62]Lino Ventura[/PERSON] lui conseille de transformer cette oeuvre en scénario. Mais quand le producteur de l'époque décide de tourner le film dans la forêt de Fontainebleau, l'auteur n'en convient pas. En 1961, José Giovanni finit par en faire un roman et se rend dans les Vosges pour trouver un cadre à son histoire. En 1962 sort alors "Le Haut-Fer", qu'il modifie pour écrire un second scénario. Il faudra encore trois ans pour obtenir le financement du film. Le long-métrage raconte l'histoire de Hector Valentin, (Bourvil) qui revient dans ses Vosges natales car il vient d'hériter de la scierie familiale. Lino Ventura y incarne un repris de justice venu accomplir sa vengeance avec Mick (Jean-Claude Rolland).

    Mégane Bellée

  • © Sipa, NANA PRODUCTIONS 6/10

    "Le Corniaud" (1965) de Gérard Oury

    En 1965, Gérard Oury réunit Louis de Funès et Bourvil dans "[MOVIE=11199]Le Corniaud[/MOVIE]". Si le film connaît un grand succès, réunissant 11 739 783 de spectateurs, [LINK url="https://cineday.orange.fr/actu-cine/le-corniaud-pourquoi-louis-de-funes-a-t-il-fait-greve-sur-le-tournage-CNT000001pjD0M.html"]l'ambiance sur le tournage aurait pu empêcher ce classique de sortir au cinéma[/LINK]. En effet, si "[ITALIC]Oury propose le rôle à de Funès il n'est 'encore' qu'un second rôle, reconnu, certes, mais un second rôle[/ITALIC]", raconte Danièle Thompson en avril 2020 sur France Inter, qui développe : "[ITALIC]Pendant que le réalisateur met en boîte des scènes sans lui, Louis de Funès fait du tourisme avec sa femme, Jeanne. Un jour, il décide de venir voir les rushes. Et il assiste à cinq heures de projection où il n'y a que Bourvil. De Funès sort de la salle. Le lendemain, il arrive avec un scénario dans lequel il a coché toutes les scènes avec Bourvil et toutes celles avec lui. Il fait une véritable crise de jalousie à Gérard Oury et décide de faire une 'grève du masque[/ITALIC]'."

    Mégane Bellée

  • © Sipa, RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA 7/10

    "La Grande Vadrouille" (1966) de Gérard Oury

    Ce classique du cinéma français a longtemps gardé sa place de numéro un au box-office avec 17 267 000 spectateurs. "[MOVIE=4307]La Grande Vadrouille[/MOVIE]" marque les retrouvailles entre [PERSON=264665]Bourvil[/PERSON] et [PERSON=239781]Louis de Funès[/PERSON] deux ans après "Le Corniaud". Si dans le film précédent, les deux acteurs se chamaillent, la paix est de mise sur [LINK url="https://cineday.orange.fr/actu-cine/la-grande-vadrouille-3-secrets-de-tournage-a-connaitre-CNT000001rXHxx.html"]le tournage de "La Grande Vadrouille"[/LINK], comme le raconte Danièle Thompson, dans un entretien accordé à [ITALIC]Télé 7 jours[/ITALIC] : "[ITALIC]Cela s'est merveilleusement bien passé. Contrairement au Corniaud où ils étaient tout le temps séparés, De Funès et Bourvil ont joué ici ensemble pendant des semaines. Et ils se sont ainsi découverts et appréciés davantage au fil des jours[/ITALIC]." Tout est bien qui finit bien.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, MARY EVANS 8/10

    "Le Cerveau" (1969) de Gérard Oury

    En 1969, Bourvil partage l'affiche avec [PERSON=114]Jean-Paul Belmondo[/PERSON] pour la seconde fois. L'un incarne Anatole, l'autre Arthur Lespinasse, et les deux compères préparent le coup du siècle : l'attaque d'un train spécial transportant de Paris à Bruxelles les fonds secrets des nations de l'OTAN. Problème, une autre bande sous les ordres du Cerveau (David Niven) est déjà sur le coup. "[MOVIE=36629]Le Cerveau[/MOVIE]" marque le dernier film de Bourvil en collaboration avec Gérard Oury, car s'il aurait dû tourner dans "La Folie des Grandeurs", l'acteur décède en 1970.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, DALMAS 9/10

    "Le Cercle rouge" (1970) de Jean-Pierre Melville

    En 1970, peu avant son décès, Bourvil joue son avant-dernier rôle dans "[MOVIE=2358]Le Cercle rouge[/MOVIE]" de Jean-Pierre Melville, aux côtés d'[PERSON=117]Yves Montand[/PERSON] et [PERSON=4]Alain Delon[/PERSON]. Un film 100% masculin qui raconte l'histoire d'un truand marseillais, d'un détenu en cavale et d'un ancien policier mettant ensemble en place le casse du siècle. Se sachant déjà condamné, Bourvil s'attache à cacher sa maladie, et reçoit des piqûres de morphine pour tenir le coup sur le tournage. Il décède un mois avant la sortie du film.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, Agence 10/10

    "Le Mur de l'Atlantique" (1970) de Marcel Camus

    "[MOVIE=51435]Le Mur de l'Atlantique[/MOVIE]" marque le dernier film dans lequel Bourvil apparaîtra en tant que premier rôle avant de rejoindre les cieux. Il y incarne un restaurateur, Léon Duchemin, qui tient ce lieu avec sa soeur en 1944. Ses clients étant des Allemands, l'homme devient résistant malgré lui lorsqu'un un pilote de la R.A.F. abattu trouve refuge chez lui et que ce dernier dérobe à Hitler les plans de ses missiles. Peu avant son décès, l'acteur fait une brève apparition dans "[MOVIE=33820]Clodo[/MOVIE]" de Georges Clair, tourné en 1970 et sorti cinq ans plus tard.

    Mégane Bellée

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