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À voir ou revoir : 10 films qui ont créé le scandale

Trop sexy, trop violents, pas assez consensuels ou volontairement non-conformes, ces films ont provoqué des vagues d'indignation dont les remous se font encore sentir. Dix films outrageants pour spectateurs avertis !

  • © Sipa, Agence 1/10

    "Orange Mécanique" (1971) de Stanley Kubrick

    Quand ils arrivent en ville, les droogs ne passent pas inaperçus. Dès la scène d'introduction, ils s'imposent comme les rois de la provocation en dégustant des Moloko Plus installés autour de tables qui prennent la forme de femmes nues. Le jeu favori de ce quatuor de garçons en tenues blanches et chapeaux melons ? Se livrer à des actes d'ultraviolence comme les passages à tabac et viols d'inconnus, par simple perversité. À sa sortie en 1971, le film choque profondément l'opinion publique et certains criminels revendiquent s'en être inspirés. Après 61 semaines de projection dans les salles britanniques, Stanley Kubrick, dépassé par les menaces et le harcèlement subis, demande à Warner Bros. d'arrêter la diffusion dans ce pays.

    Elodie Falco

  • © Sipa, Interfoto USA 2/10

    "Le Dernier Tango à Paris" (1972) de Bernardo Bertolucci

    Maria Schneider (19 ans à l'époque) tient son premier rôle d'envergure avec, pour partenaire à l'écran, le légendaire [PERSON=1031]Marlon Brando[/PERSON], plus âgé d'une trentaine d'années. Ensemble, ils tournent notamment une insoutenable scène de viol dont les cris mettent en doute une simulation et émeuvent les spectateurs. Plusieurs pays le classent "X" et l'Italie, pays du réalisateur, punit sévèrement l'équipe du film, allant jusqu'à demander une peine de prison. Au [ITALIC]Daily Mail[/ITALIC], l'actrice principale révèle n'avoir pas été mise au courant, au préalable, de cette séquence polémique : "[ITALIC]Marlon m'a dit : 'Maria, ne t'en fais pas, c'est juste un film.' Mais durant la scène, même si ce que Marlon a fait n'est pas réel, je pleurais de vraies larmes.[/ITALIC]"

    Elodie Falco

  • © DR, Carlotta Films 3/10

    "Irréversible" (2002) de Gaspar Noé

    "Enter the void", "Climax", "Seul contre tous", ... Si regarder du [PERSON=276670]Gaspar Noé[/PERSON] procure souvent l'étrange sensation de manquer d'air, l'ambiance n'a jamais été aussi pesante que celle dans "[MOVIE=41769]Irréversible[/MOVIE]". L'atmosphère paraît irrespirable pour le spectateur lorsque, dans de longs plans-séquences, un homme est atrocement assassiné avec un extincteur et l'actrice principale ([PERSON=307]Monica Bellucci[/PERSON]) est violée pendant de longues minutes dans un souterrain. La controverse débute dès sa première diffusion au Festival de Cannes et ne s'est jamais éteinte.

    Elodie Falco

  • © DR, Universal Pictures 4/10

    "La Dernière tentation du Christ" (1988) de Martin Scorsese

    Lorsque [PERSON=1054]Martin Scorsese[/PERSON] décide d'adapter la vie de Jésus sur grand écran, les premières étincelles apparaissent. Dès sa sortie, l'opinion publique et la communauté chrétienne s'embrasent. [PERSON=2086]Willem Dafoe[/PERSON] dans le rôle-titre est un homme qui se veut presque ordinaire. Il tombe sous le charme de Marie-Madeleine, un des personnages polémiques de la Bible. [ITALIC]Le Point[/ITALIC] explique : "[ITALIC]Le portrait d'un Christ en proie à ses démons, financé par la France, provoque l'ire du cardinal Lustiger qui demande, en vain, à Jack Lang de ne donner aucun fonds public. La sortie est perturbée par une guérilla intégriste qui multiplie les jets de gaz, les destructions de fauteuils et provoque un incendie qui fait une dizaine de blessés.[/ITALIC]" En 2020, le film est toujours interdit dans certains pays.

    Elodie Falco

  • © Sipa, LILO 5/10

    "La Vie d'Adèle" (2013) d'Abdellatif Kechiche

    Ovationné à l'international et primé notamment de la Palme d'Or 2013, "[MOVIE=203302]La Vie d'Adèle[/MOVIE]" n'a pas été la vie en rose pour les techniciens comme les actrices. Dans un entretien au [ITALIC]Daily Beast[/ITALIC], [PERSON=1651]Léa Seydoux[/PERSON] parle d'un tournage "[ITALIC]horrible[/ITALIC]" tandis qu'[PERSON=282147]Adèle Exarchopoulos[/PERSON] donne un exemple des conditions de travail éprouvantes vécues lors d'une scène de dispute : "[ITALIC]Elle me frappait tellement de fois et il disait: 'Frappe la ! Frappe la encore !'[/ITALIC]" Toute l'industrie du Septième Art s'en mêle, Abdellatif Kechiche se démène et pourtant ! Son film suivant "Mektoub, my love"(2017) connaîtra des polémiques étrangement similaires.

    Elodie Falco

  • © Sipa, Dalmas 6/10

    "Et Dieu... créa la femme" (1956) de Roger Vadim

    Tout juste âgée de 18 ans, la sublime [PERSON=1268]Brigitte Bardot[/PERSON] illumine l'écran dans un rôle de jeune femme fatale à qui aucun homme ne résiste. Dans ce film signé [PERSON=325178]Roger Vadim[/PERSON], lui même si séduit par la comédienne qu'il finira par l'épouser, le sex-symbol B.B est courtisé par trois individus différents. Beaucoup trop libre pour être accepté dans les années 1950 ! Sa sortie engendre un tollé. [ITALIC]Brigitte Bardot et son mari Roger Vadim en vacances à Villars de Lans, en février 1961.[/ITALIC]

    Elodie Falco

  • © DR, Tamasa Distribution 7/10

    "L'Empire des Sens" (1976) de Nagisa Oshima

    Kichizo Ishida s'éprend de sa servante Sada Abe dans ce qui fût un séisme cinématographique pour le Pays du Soleil Levant. Interdit aux moins de 16 ans ou censuré, comme dans son pays d'origine, ce long-métrage entremêle crûment Éros et Thanatos. Pari risqué mais tenu, le réalisateur déchaîne à nouveau les passions pour ce réel fait divers des années 1930.

    Elodie Falco

  • © Sipa, Rex Features 8/10

    "Antichrist" (2009) de Lars von Trier

    Ce n'est pas sans polémique que [PERSON=352]Charlotte Gainsbourg[/PERSON] remporte le Prix d'interprétation féminine à Cannes, en 2009. Avec [PERSON=2086]Willem Dafoe[/PERSON], ils forment un couple confrontés à la terrible perte de leur progéniture. Pour tenter d'apaiser leurs souffrances, ils rejoignent un lieu nommé "Eden", en pleine forêt... mais la situation s'envenime jusqu'à être dérangeante. Sur son site, France Culture explique : "[ITALIC]Huit ans après, le scandale court encore : en 2017, et pour la troisième fois (une fois en 2009, l'autre en 2012), le Conseil d'Etat adopte un décret pour annuler le visa d'exploitation du film. Sous la pression d'associations ultra-catholiques, 'Antichrist' avait déjà été relégué au rang 'd'interdit aux moins de 16 ans', il l'est désormais aux moins de 18 ans.[/ITALIC]" Une secousse qui n'empêchera pas [PERSON=276370]Lars von Trier[/PERSON] de provoquer à nouveau avec l'effrayant "The House that Jack Built" (2018).

    Elodie Falco

  • © DR, Gaumont Archives 9/10

    "Le Chagrin et la Pitié" (1971) de Marcel Ophüls

    Quelques décennies après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, [PERSON=314634]Marcel Ophüls[/PERSON] lâche une nouvelle bombe avec un documentaire de quatre heures. L'oeuvre montre les coulisses de la France de l'époque. La légende en prend pour son grade : non, tous les citoyens n'étaient pas des résistants et certains adhéraient bien au régime de Pétain. Coup dur pour l'Hexagone, le film fait immédiatement polémique. L'ORTF refuse de le diffuser et le président de l'Office, Arthur Conte, avoue que "[ITALIC]le film détruit les mythes dont les Français ont encore besoin[/ITALIC]", comme le partage [ITALIC]Wikipédia[/ITALIC].

    Elodie Falco

  • © DR, Mars Distribution 10/10

    "The Brown Bunny" (2003) de Vincent Gallo

    Dans ce road-movie lent et contemplatif où le provocateur Vincent Gallo a le premier rôle, devant et derrière la caméra, une scène parvient à réveiller l'audience. Le ténébreux motard qui passe de ville en ville, de femme en femme, retrouve son amour de toujours : Daisy. En gros plan et sans aucune simulation, cette dernière lui prodigue une gâterie. L'actrice [PERSON=1261]Chloë Sevigny[/PERSON] perdra son agent en acceptant le rôle mais se dit toujours fière de cet "[ITALIC]acte subversif[/ITALIC]" qui lui a valu d'être sous le feu des critiques.

    Elodie Falco

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