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10 films poignants sur la Seconde Guerre mondiale

Entre ciel, terre et mer s'est joué l'un des plus grands conflits armés du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945. Comme des rappels nécessaires de l'histoire, les cinéastes ont voulu reconstruire ces années apocalyptiques de la Seconde Guerre mondiale. Ces oeuvres à l'intensité narrative forte demandent des reconstitutions pointilleuses qui mettent en lumière les formes d'héroïsme (soldats, résistants, civils ...). Les tirs de mitraillettes atteignent les corps des acteurs et frôlent les oreilles des spectateurs. Retour sur 10 films poignants à revoir.

  • © DR, Studio Ghibli 1/10

    "Le Tombeau des Lucioles" (1988) d'Isao Takahata

    Dans "Le Tombeau des Lucioles", Seita (14 ans) est le narrateur. À la manière de "Sunset Boulevard" de Billy Wilder ou "American Beauty" de Sam Mendes, le long-métrage démarre avec la voix off d'un narrateur d'outre-tombe. Il annonce au spectateur qu'il est déjà mort : "La nuit du 21 Septembre 1945, je suis mort." En jetant la vieille boîte rouillée en métal se trouvant près de son cadavre, un balayeur libère les souvenirs, la mémoire. Par le biais d'un filtre translucide rouge, couleur prédominante lors des scènes avec les fantômes des deux enfants, il est vu hanter les lieux de sa mémoire. L'oeuvre remonte alors le temps et revient au 5 Juin 1945 lorsque Kobé est bombardée par les B-29 américains. Le spectateur revit les derniers jours de Setsuko (4 ans) et de son grand frère, victimes des atrocités de la guerre.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Sophie Dulac Distribution 2/10

    "Jeux Interdits" (1952) de René Clément

    Prendre toutes ses affaires et partir sur les routes de campagne à pied, en voiture, en calèche, des millions de civils l'ont fait pour fuir l'ennemi allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Cette période appelée historiquement "exode de 1940" est le coeur de "Jeux Interdits". Le film en noir et blanc débute par le bombardement d'un convoi de citoyens français par les avions allemands. Paulette (5 ans) perd ses parents et son petit chien. Avec le cadavre de ce dernier dans les bras, elle se met à errer jusqu'à ce qu'elle rencontre Michel (10 ans). Porté par les très jeunes [PERSON=1385]Brigitte Fossey[/PERSON] et Georges Poujouly, il laisse une marque indélébile dans le coeur des spectateurs.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Interfoto USA 3/10

    "La Vie est belle" de Roberto Benigni (1997)

    En gardant son éternel sourire plein d'espoir, [PERSON=1131]Roberto Benigni[/PERSON] met en images le pire de l'humanité. Malgré son histoire mortuaire, l'artiste intitule son film "La Vie est belle" et le qualifie de "[ITALIC]fable[/ITALIC]". Toujours d'humeur joviale, un Italien juif est déporté avec son fils dans un camp de contrentation et sa femme, qui monte dans un des trains de la mort hitlériens pour ne pas être séparée d'eux. Pour son enfant, Guido décide de ne pas perdre son énergie positive. Il raconte au petit Giosué que ce séjour au camp n'est qu'un jeu et que chaque tâche accomplie rapporte des points. L'inoubliable tendresse du trio Guido / Dora / Giosué au milieu de toute cette abomination sera récompensée de 63 prix à travers le monde.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Warner Bros. Entertainment 4/10

    "Dunkerque" (2017) de Christopher Nolan

    Trois ans après "Interstellar", [PERSON=276254]Christopher Nolan[/PERSON] frappe fort avec "Dunkerque". Une expérience visuelle, sonore et sensorielle filmée entièrement en décors réels. Son nouveau film s'immisce au coeur de l'opération Dynamo jamais auparavant portée à l'écran, en pleine Seconde Guerre mondiale. Mai 1940, Dunkerque est encerclée par l'ennemi et Churchill ordonne le rapatriement des troupes britanniques. La bataille est montrée à travers trois temporalités : la plage du futur débarquement, la mer et le ciel entre lesquels le spectateur se retrouve étriqué, perdu avec les personnages au point de retenir son souffle avec eux. Le réalisateur se joue à nouveau du temps avec une dynamique de montage rappelant ses films "Memento" ou "Inception". La suspension du temps permet de doubler l'intensité narrative du film. Entraînés dans la bataille, on se surprend à partager l'angoisse des soldats face à la menace nazie continuellement hors-champ, puissance indicible mais bien présente comme le rappelle les bombes assourdissantes des Stukas.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Claude Schwartz 5/10

    "Le Vieux Fusil" (1975) de Robert Enrico

    En prenant pour inspiration la tragédie d'Oradour-sur-Glane (10 juin 1944, 642 victimes), Robert Enrico tourne une fiction déchirante qui fera le tour du monde. Destinée à un public averti, l'oeuvre raconte la vie d'une famille de Montauban pendant l'occupation allemande. Le mari chirurgien éloigne sa femme et sa fille des affres de la guerre en les poussant à aller vivre à la campagne chez des amis. Au moment de les rejoindre, l'homme comprend que les Allemands ont décimé le village. Avec [PERSON=60]Philippe Noiret[/PERSON] et [PERSON=55]Romy Schneider[/PERSON] dans les rôles principaux, ce long-métrage ne pouvait qu'être un chef-d'oeuvre.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Studio Canal / Fono Roma 6/10

    "L'Armée des ombres" (1969) de Jean-Pierre Melville

    Le maître des thrillers tricolores, Jean-Pierre Melville réunit [PERSON=62]Lino Ventura[/PERSON], Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel et Paul Meurisse dans une France occupée. La police de Vichy y arrête le chef d'un réseau de résistants qui s'échappe avant d'être remis à la Gestapo. Malheureusement, d'autres membres sont appréhendés et les stratégies d'évasion doivent être pensées avec précision. La méfiance règne. Quel personnage est pétainiste ou nazi ? Quel autre est gaulliste ? Un jeu dangereux rondement mené par un quatuor d'acteurs bouleversants.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, TFM Distribution 7/10

    "La Chute" (2004) d'Oliver Hirschbiegel

    Un prénom, une moustache, un salut, une idéologie extrémiste et une effrayante détermination ont façonné le monstrueux personnage d'Adolf Hitler. L'homme qui voulait une Terre peuplée d'Aryens a simplement réussi à la mettre à feu et à sang. Les années de nazisme (1933 - 1945) sont à l'origine de l'holocauste et de la Seconde Guerre mondiale. L'immersif "La Chute" relate les derniers jours du dictateur, acculé dans son bunker alors que le Troisième Reich s'effondre. Au plus proche de l'horreur, [PERSON=272341]Bruno Ganz[/PERSON] campe avec brio le Führer.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, United International Pictures 8/10

    "Il faut sauver le soldat Ryan" (1998) de Steven Spielberg

    Long-métrage de 2h43 devenu un classique du genre, ce beau bébé de [PERSON=445]Steven Spielberg[/PERSON] reconstitue avec minutie la bataille de Normandie et le débarquement. Il est aussi surtout question de touchante loyauté entre ces jeunes Américains envoyés au front au péril de leur vie. Un capitaine incarné par Tom Hanks et ses soldats risquent leur peau pour sauver un soldat interprété par Matt Damon. Le synopsis résume avec justesse : "[ITALIC]Alors que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement dangereuse : trouver et ramener sain et sauf le simple soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat en l'espace de trois jours. Pendant que l'escouade progresse en territoire ennemi, les hommes de Miller se posent des questions. Faut-il risquer la vie de huit hommes pour en sauver un seul ?[/ITALIC]"

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Mary Evans 9/10

    "Paris brûle-t-il ?" (1966) de René Clément

    "[MOVIE=2801]Paris brûle-t-il ?[/MOVIE]" est une fresque historique sur la France dévastée, l'organisation de la résistance et les guerres d'égo entre communistes et gaullistes. Pour ce long-métrage centré sur la capitale occupée, René Clément s'entoure de poids lourds du septième art : de Gore Vidal, Jean Aurenche et Francis Ford Coppola au scénario à Orson Welles, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et Kirk Douglas au casting. Maurice s'occupe des thèmes musicaux de ce film nommé aux Oscars de 1967.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Iris Productions 10/10

    "Une vie cachée" (2019) de Terrence Malick

    L'un des derniers films sortis sur le sujet, "Une vie cachée" est une réussite unanime pour les spectateurs. Le réalisateur [PERSON=276499]Terrence Malick[/PERSON], habitué aux oeuvres magistrales comme "Les Moissons du ciel", s'arme à nouveau de sa steadycam pour porter à l'écran l'histoire vraie de Franz Jägerstätter. Catégoriquement opposé au régime nazi, ce paysan autrichien refuse de combattre pour eux et se voit accuser de trahison. Les paysages ruraux et les longues séquences poétiques contrastent avec la haine et la violence hitlériennes. Le cinéaste avait déjà traité brillamment cette période sombre avec "La Ligne Rouge", tourné dans le second théâtre de cette guerre après l'Europe : l'Asie.

    Elodie Falco, Jellyfish France

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