Les diapos photos
10 photos

10 films bouleversants qui traitent du sida

Un vent de libération sexuelle mêlée à une note d'insouciance souffle en ce début des années 1980. Une liberté de vivre qui s'essouffle au fur et a mesure que la guerre contre le sida, d'abord silencieuse, s'amorce. Dans une époque où la stigmatisation des malades est très pesante, où la société préfère rester sourde face au drame qui se déroule en coulisse, le monde médicale constate l'urgence de la situation. L'ennemi grandit, et le combat à mener s'annonce long et compliqué. De cette lutte contre le sida, en cette fin du XXe siècle, naissent des long-métrages d'utilité publique. Si, aujourd'hui, il est possible de vieillir avec le sida, la bataille n'est pas gagnée et le combat continue.

  • © Sipa, Anne Marie Fox/AP 1/10

    "The Dallas Buyers Club" (2013) de Jean-Marc Vallée

    En 1986, les médecins découvrent que Ron Woodroof est atteint du sida. Alors âgé de 36 ans, il commence le seul traitement autorisé sur le marché américain, l'AZT, mais son état se dégrade rapidement et il se met en quête d'un nouveau remède. Alors Ron Woodroof se lance dans la contrebande de médicaments, qu'il rapporte aux État-Unis après ses différents voyages. C'est alors que d'autres personnes atteintes du sida le contactent afin de lui demander de l'aide. Et lui vient l'idée de mettre sur pied le "Dallas Buyers Club", le premier des douze clubs qui vont permettre aux séropositifs américains d'accéder aux antirétroviraux étrangers, qu'il fonde en compagnie de Rayon, une séropositive transgenre. Dans les années 1990, vient l'envie de mettre en scène la vie de celui qui par son action, bien qu'illégale, a contribué à faire avancer la cause des malades du sida, au cinéma. Au lancement du projet dans les années 1990, le scénariste Craig Borten, passe plusieurs jours en compagnie de Ron Woodroof et repart avec une dizaine d'heures d'entretiens. Un mois plus tard l'homme s'éteint, mais vingt ans après, Jean-Marc Vallée, porte son histoire à l'écran avec Matthew McConaughey dans le rôle principal, qui remporte l'Oscar du Meilleur Acteur, et Jared Leto dans celui de Rayon.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, REX FEATURES 2/10

    "Philadelphia" (1994) de Jonathan Demme

    En 1994 [PERSON=276376]Jonathan Demme[/PERSON] met sur pied l'un des premiers long-métrages hollywoodiens qui traitent du Sida, de l'homosexualité et de l'homophobie. Si en 1993, le téléfilm "Les Soldats de l'espérance" se concentre sur le même sujet, "[MOVIE=9432]Philadelphia[/MOVIE]" est le premier d'une longue liste à prendre place dans les salles de cinéma. Une oeuvre cinématographique, portée par les deux acteurs de grande envergure que sont [PERSON=8]Tom Hanks[/PERSON] et [PERSON=821]Denzel Washington[/PERSON], qui offre à "Philadelphia" et à la lutte contre le sida, une visibilité indispensable à la compréhension de ce drame qui emportent de nombreuses victimes frappées par une maladie, encore peu connue. Ce film narre l'histoire de Andrew Beckett (Tom Hanks), un brillant avocat, homosexuel, adulé par son milieu, et dont l'ascension ne semble pouvoir ralentir. Jusqu'au jour où, il se fait licencier. Persuadé que le virus du sida qui l'a frappé sans crier gare en est à l'origine, il traine son ancien cabinet en justice. Mais aucun avocat ne souhaite s'engager dans sa défense. Résigné, il est prêt a abandonner, quand Joe Miller (Denzel Washington), avocat noir et homophobe décide de prendre le dossier en main. Pour ce rôle brillamment interprété, Tom Hanks remporte son premier Oscar du meilleur acteur.

    Mégane Bellée

  • © DR, Memento Distribution 3/10

    "120 battements par minute" (2017) de Robin Campillo

    "[ITALIC]Au début des années 1990, le sida tue depuis une dizaine d'années, et les militants d'Act Up-Paris font front en multipliant les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean[/ITALIC]", tel est le synopsis de ce long-métrage français. [PERSON=338160]Robin Campillo[/PERSON] , réalisateur de cette bouleversante fresque cinématographique a rejoint l'association en 1992, et s'inspire de son expérience pour levé le voile sur ce fléau qui frappe toujours. "[ITALIC]J'ai essayé de reconstituer pas mal de débats et d'actions qui avaient eu lieu alors, je les ai agencés librement par rapport à la vérité historique. On peut reconnaître ici ou là différents traits de caractère de personnalités qui ont marqué l'histoire du groupe. Pour construire les personnages, l'inspiration est moins venue de telle ou telle personne réelle que des tensions qui les opposaient[/ITALIC]", explique le cinéaste lors de la sortie de "[MOVIE=245592]120 battements par minute"[/MOVIE]. Un titre qui fait écho à son histoire, comme il le raconte en 2017 : "[ITALIC]C'est notamment une référence à la house music de l'époque que j'aimais beaucoup et qui est à 124 battements par minute. Je voulais rendre hommage à cette musique qui accompagnait l'époque. C'était une musique à la fois festive et inquiète, comme la situation vécue par la communauté gay à l'époque[/ITALIC]." Le film remporte le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes.

    Mégane Bellée

  • © DR, Jean-Louis Fernandez 4/10

    "Plaire, aimer et courir vite" (2018) de Christophe Honoré

    "[ITALIC]1993, Arthur (Vincent Lacoste) a 20 ans et étudie à Rennes. Sa vie bascule lorsqu'il rencontre Jacques (Pierre Deladonchamps), écrivain parisien, qui vit avec son fils. Le temps d'un été, ils vont se plaire, et s'aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu'il faut le vivre vite[/ITALIC]", c'est ainsi que se résume "[MOVIE=255212]Plaire, aimer et courir vite[/MOVIE]" de [PERSON=264614]Christophe Honoré[/PERSON], sorti en 2018. "[ITALIC]L'histoire d'amour racontée précipite deux choses : d'une part les débuts dans la vie d'Arthur, d'autre part la fin de la vie de Jacques. Il est possible que sans cet amour Jacques aurait vécu plus longtemps, parce qu'il est précipité dans l'idée que sa maladie, le sida, le rend inapte à cet amour, qu'il n'est plus capable de le vivre. Je crois que le vrai sujet du film est là, dans les effets contraires de l'amour. C'est un film qui assume sa part de mélodrame, mais pas tant du côté de l'amour impossible que de la vie impossible[/ITALIC]", explique le réalisateur lors de la sortie du long-métrage. Une ode à un amour passionnel terni par les ravages du sida.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, SIPA 5/10

    "Les Nuits fauves" (1992) de Cyril Collard

    "[ITALIC]L'amour fou, le sida, la bisexualité, la montée de l'extrême droite, les répliques mythiques... Le film culte de Cyril Collard porte à jamais le charme désuet du début des années 90[/ITALIC]", c'est ainsi que [ITALIC]Télérama[/ITALIC] décrit le long-métrage franco-italien de [PERSON=309206]Cyril Collard[/PERSON] sorti en 1992. Inspiré de son roman autobiographique paru en 1989, l'écrivain et réalisateur met en scène cette histoire dramatique d'un homme bisexuel de trente ans, qui tombe amoureux de Laura ([PERSON=675]Romane Bohringer[/PERSON]), 17 ans, qui ignore que l'âme qui a bouleversé sa vie est infectée par le sida. Une romance noir qui transpose à la jeune génération, la dure réalité du sida. Il remporte quatre César en 1993, mais, le cinéaste n'aura jamais eu l'occasion de voir son travail acclamé, étant décédé trois jours avant la cérémonie des suites du sida. Bouleversant !

    Mégane Bellée

  • © Sipa, NANA PRODUCTIONS 6/10

    "N'oublie pas que tu vas mourir" (1995) de Xavier Beauvois

    À trois jours de son incorporation pour l'armée, un jeune étudiant en histoire de l'art découvre sa séropositivité. Sa vie bascule et Benoît ([PERSON=31761]Xavier Beauvois[/PERSON]) se lance dans une quête effrénée de plaisirs. Aux côtés d'Omar ([PERSON=1519]Roschdy Zem[/PERSON]), il découvre la drogue et le sexe tarifé. Car il le sait, la mort l'emportera bientôt. "[MOVIE=13588]N'oublie pas que tu vas mourir[/MOVIE]", un drame sur fond de guerre, soutenu par la critique qui remporte le prix du jury au Festival de Cannes, à voir.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, INTERFOTO USA 7/10

    "Jeanne et le Garçon formidable" (1998) de Jacques Martineau et Olivier Ducastel

    "[ITALIC]Jeanne ([PERSON=629]Virginie Ledoyen[/PERSON]), réceptionniste dans une agence de voyage, est à la recherche de l'homme de sa vie. Elle pense l'avoir enfin trouvé en la personne d'Olivier ([PERSON=1389]Mathieu Demy[/PERSON]). Mais ce dernier disparaît de sa vie dès qu'il apprend qu'il est atteint du sida. Jeanne tente alors de retrouver sa trace[/ITALIC]", telle est l'histoire de cette comédie musicale qui bascule de la légèreté au drame, mise à l'écran par Jacques Martineau et Olivier Ducastel. À une époque où les comédies musicales en France ne sont plus dans la tendance, les réalisateurs imaginent un film hors des conventions. Un choc des genre qui n'est pas sans rappeler l'univers de Jacques Demy, mort du sida en 1990.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, REX FEATURES 8/10

    "Un Compagnon de longue date" (1989) de Norman René

    En 1989, Norman René met en scène "[MOVIE=65062]Un compagnon de longue date[/MOVIE]" sur un scénario écrit d'après une pièce de Craig Lucas. Avec un titre tiré du [ITALIC]New York Times[/ITALIC], qui a utilisé ce terme pour décrire le veuf d'un homme mort du SIDA dans les années 1980, le cinéaste retranscrit à l'écran l'histoire d'un groupe d'amis gay, qui doit faire face au sida qui a touché l'un d'entre eux. David, l'amant de l'homme frappé par la maladie, va l'accompagner jusqu'à sa mort. C'est le premier film américain sur le sida a être diffusé à grande audience aux États-Unis.

    Mégane Bellée

  • © DR, HBO 9/10

    "The Normal Heart" (2014) de Ryan Murphy

    En 2014, [PERSON=277503]Ryan Murphy[/PERSON] propose une adaptation de la pièce "The Normal Heart" de Larry Kramer, jouée pour la première fois en 1985. Le film raconte la montée en puissance du virus du sida dans les années 1980, et le combat de Ned Weeks, fondateur d'Act Up aux États-Unis, qui face à l'inaction du gouvernement, doit se faire entendre au nom des malades. "[MOVIE=184653]The Normal Heart[/MOVIE]" montre l'origine de la lutte contre le sida. Au casting de cette oeuvre d'utilité public, Mark Ruffalo, Matt Bomer, Julia Roberts ou encore Jim Parsons. Le film est produit et diffusé par HBO.

    Mégane Bellée

  • © Sipa, FAU 10/10

    "Mauvais Sang" (1986) de Leos Carax

    En 1986, le réalisateur [PERSON=295884]Leos Carax[/PERSON] réunit [PERSON=178]Juliette Binoche[/PERSON], Michel Piccoli et Denis Lavant dans une oeuvre de haute importance pour le cinéma français, l'un des premiers films à traiter, métaphoriquement du sida. "[ITALIC]Sous l'accablante chaleur dégagée par la comète de Halley, la population parisienne est frappée par un virus tuant ceux qui font l'amour sans s'aimer. Dès lors, deux bandes rivales vont se disputer le germe de ce virus qui devrait permettre de créer un vaccin et sauver la population[/ITALIC]...", tel est le résumé du second long-métrage de Leos Carax, "[MOVIE=2344]Mauvais sang[/MOVIE]", qui a créé une onde de choc lors de sa sortie dans les salles françaises.

    Mégane Bellée

Précédent Suivant

Liens commerciaux