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Des hommes : le réalisateur évoque son long-métrage avec Gérard Depardieu

Trois ans après "Chez nous", le réalisateur belge Lucas Belvaux porte à l'écran le roman "Des hommes" de Laurent Mauvignier sorti en 2009. Avec un casting composé de Gérard Depardieu, Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin, le cinéaste transporte les spectateurs dans l'après-guerre, évoquant ainsi le traumatisme des anciens combattants. Prévu en salles pour le mois de novembre 2020, la sortie du long-métrage a dû être reportée suite aux mesures prises par le gouvernement en raison de l'épidémie. En attendant une possible réouverture, le réalisateur a évoqué son oeuvre dans les colonnes de Variety, dimanche 10 janvier 2021.

Au printemps 2019, Lucas Belvaux et les équipes de tournage ont posé leurs caméras au Maroc et dans le massif du Morvan pour donner vie au roman de Laurent Mauvignier "Des hommes". À cette occasion, il réunit Gérard Depardieu, Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin. Yoann Zimmer, Félix Kysyl, Édouard Sulpice viennent compléter le casting de ce drame historique, qui se résume ainsi : "Ils ont été appelés en Algérie au moment des 'événements' en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire, d'un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier."

"Le film a une structure presque musicale"

Dans Variety, dimanche 10 janvier 2021, le réalisateur raconte que "Des hommes" est "presque un compagnon de 'Chez nous'", son précédent long-métrage, qui traitait de l'extrême droite française. "Ce sont deux courants dans l'histoire de la France, car on sait que la naissance du Front national était directement liée au mouvement colonialiste algérien. Donc, sur le plan personnel, il était logique de continuer à examiner ce sujet", explique-t-il.

Concernant la structure de l'oeuvre cinématographique, Lucas Belvaux indique : "Le film a une structure presque musicale. En musique, nous utilisons le terme 'contrepoint', où deux mélodies se jouent l'une sur l'autre. Nous avons essayé de créer un effet similaire dans le film, laissant la bande-originale et le dialogue raconter une histoire différente des visuels. Les visuels pourraient être dans les années 1960 tandis que la voix off était ancrée dans les années 2000. La littérature a des romans épisodiques, des constructions de poupées russes où une histoire en mène à une autre, et c'est quelque chose que je voulais évoquer. Nous voyons que certains des personnages les plus déplorables des segments des années 1960 paieront leurs péchés pour le reste de leur vie. Et cela n'aurait pas été possible si nous avions ancré le récit à une seule chronologie."

publié le 11 janvier, Mégane Bellée, Webedia

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