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Démission de la direction des César : les personnalités réagissent

Après plusieurs polémiques et une tribune signée par plus de 200 personnalités du cinéma français, la direction des César a pris la décision de démissionner à quinze jours de la cérémonie. Parmi les signataires certains ont réagi comme Marina Foïs ou Ariane Ascaride.

2020 pourrait être l'année du changement. En tout cas, l'Académie des César est la première de l'année à en payer le prix. Accusée de pratiques "opaques et discriminatoires", d'un grand manque de parité, sans parler des 12 nominations de Roman Polanski pour son film "J'accuse"... Un tonnerre de polémiques est tombée sur l'Académie dont la direction a pris la décision de démissionner.

Marina Foïs, l'une des signataires de la tribune a réagi sur franceinfo, jeudi 13 janvier affirmant : "C'est très très agréable d'être entendu et puis c'est assez inédit une réponse aussi rapide." L'actrice est sans conteste satisfaite de cette décision : "Je trouve, un vrai sens de la responsabilité. Je pense que paradoxalement, avec la majorité des membres, on est d'accord sur le fond. Cela va être l'occasion de réécrire ces statuts qui semblent complètement obsolètes. Notre demande est imparable, parce que ce que l'on attend, c'est plus de démocratie, de transparence, de mixité et la parité, c'est des demandes auxquelles il est largement temps de répondre."

"Il va falloir regarder les choses de plus près"

Ariane Ascaride, également signataire de la tribune a aussi confié ses pensées à franceinfo : "L'Académie des César ne peut pas être un club de bridge un peu fermé, où au bout du compte, on est hermétiques à ce qui est en train de se passer à l'intérieur de la société et donc à l'intérieur du cinéma." Puis d'ajouter : "Pour l'instant, de fait, cette démission prouve qu'il y a quand même eu un écho au mouvement qui est en train de se passer et peut-être que c'est une bonne chose. Après, il va falloir regarder les choses de plus près et voir peut-être comment cette Académie des César devrait fonctionner, parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas."

C'est sur Twitter que le ministre de la Culture Franck Riester a réagit, dans un post où il écrit : "Sa gouvernance doit être guidée par un fonctionnement démocratique et des exigences d'ouverture, de transparence, de parité et de diversité. (...) Cette gouvernance renouvelée doit permettre de représenter le cinéma français dans toute ses esthétiques et sa diversité afin de permettre à l'Académie de continuer à incarner son rayonnement." Il a également affirmé que même s'il s'agit d'une "institution de droit privé", il a tout de même "demandé au Centre national du cinéma d'accompagner l'Académie pour la rédaction des nouveaux statuts de l'association".

publié le 14 février, Mégane Bellée

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