Actus cinéma

Décès du romancier John le Carré : 3 oeuvres adaptées sur grand écran

Samedi 12 décembre 2020, le maître du roman d'espionnage David John Moore Cornwell dit John le Carré s'est éteint à 89 ans. L'ancien diplomate et espion des services secrets britannique, derrière le best-seller "L'Espion qui venait du froid" (1963) , virtuose dans l'art de narrer les épopées d'espions sur fond de Guerre Froide, aux antipodes du célèbre James Bond, allant plus en profondeur dans la complexité de ses héros, a vu de son vivant plusieurs de ses oeuvres adaptées sur grand écran, avec des acteurs de haut rang.

"L'Espion qui venait du froid" (1965) de Martin Ritt

Deux ans après la sortie du roman à succès, "L'Espion qui venait du froid" de John le Carré, le réalisateur Martin Ritt donne vie aux personnages dans un long-métrage du même nom. L'oeuvre se déroule au coeur de la Guerre Froide et fait le récit des aventures de l'espion anglais Alec Leambas, qui "feint de se retirer des services secrets dans le but de passer à l'Ouest du rideau de fer. Sa mission étant de faire tomber Mundt, un haut fonctionnaire communiste", résume Allociné. Pour incarner le héros principal, le metteur en scène fait appel à Richard Burton, qui remporte trois prix pour ce rôle, le David di Donatello du Meilleur acteur étranger, le Laurel Awards du Meilleur acteur dans un drame, et le BAFTA du Meilleur acteur britannique.

"Le Tailleur de Panama" (2001) de John Boorman

Si les héros de l'écrivain sont à l'opposé de James Bond, le premier à l'avoir porté sur grand écran, Sean Connery, prend place aux côtés de Michelle Pfeiffer dans l'adaptation du roman "La Maison Russie" (1989) en 1990. Onze ans plus tard, c'est un autre interprète de célèbre agent 007 qui donne vie à l'espion de John le Carré, Andy Osnard, dans "Le Tailleur de Panama" (2001), Pierce Brosnan. L'acteur, qui prête ses traits au célèbre espion britannique tout en élégance de Ian Fleming est cette fois une version cynique et machiste du personnage. Renvoyé de Madrid après avoir eu une aventure avec la maîtresse d'un ministre local, Andy Osnard s'envole pour le Panama où il va croiser un certain Harry Pendel (Geoffrey Rush), un tailleur britannique expert dans l'art du mensonge. Ce long-métrage dans lequel joue aussi Jamie Lee Curtis marque les début au cinéma de Daniel Radcliffe.

"La Taupe" (2011) de Tomas Alfredson

Parmi les oeuvres les plus célèbres de l'écrivain, "La Taupe" (1974), premier volume de la Trilogie de Karla, se range à la 33e place du classement des 100 meilleurs romans policiers de tous les temps établi en 1990 par la Crime Writers' Association, et à la 30e place des 100 meilleurs livres policiers de tous les temps des Mystery Writers of America en 1995. Le 16 septembre 2011, à la Mostra de Venise, le réalisateur Tomas Alfredson en dévoile la version cinématographique. Le récit se situe en 1973, alors que les services secrets britanniques sont en alerte maximum pour cause de Guerre Froide. L'homme à la tête du MI6 se retrouve sur la touche après une mission ratée en Hongrie, avec son lieutenant George Smiley. Toutefois, ce dernier est secrètement renvoyé en mission avec l'agent Peter Guillam afin de débusquer la taupe, que le gouvernement britannique soupçonne de s'être infiltré dans leur rang. Gary Oldman, Colin Firth, Tom Hardy, Mark Strong, ou encore Benedict Cumberbatch sont au casting de cette adaptation dans laquelle John le Carré fait un caméo. "La Taupe" est honoré de huit prix.

publié le 14 décembre, Mégane Bellée

Liens commerciaux