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Conjuring 2 privé de sortie dans les cinémas UGC !

Vera Farmiga reprend son rôle de Lorraine Warren pour Conjuring 2 : Le cas Enfield

© Warner Bros, DR

La sortie de Conjuring 2 : Le cas Enfield s'est finalement révélée plus compliquée que prévue sur le sol français. Le nouveau long-métrage de James Wan, à l'affiche depuis ce mercredi dans l'Hexagone, doit en effet faire face à un nombre de copies limité après que les cinémas UGC ont annoncé que le film ne serait pas diffusé dans leurs salles.

Depuis quelques années maintenant, le phénomène se répand : des groupes de spectateurs s'amusent à perturber les séances de certains films d'horreur. Paranormal Activity 4 ou Annabelle en avaient notamment fait les frais malgré leurs succès respectifs en salle. Au programme : commentaires à voix haute, éclats de rire, insultes, bagarres et même urine sur les sièges.

Redoutant sans doute qu'un tel schéma se reproduise, UGC a donc décidé de ne pas programmer Conjuring 2 : Le cas Enfield, qui compte pourtant parmi les films les plus attendus de ce début d'été. Si le groupe n'a pour le moment pas souhaité commenter de manière officielle, son community manager a tout de même répondu aux cinéphiles qui s'inquiétaient à ce sujet sur Twitter en expliquant : "Le planning de diffusion de cette oeuvre ne nous permet pas de le diffuser dans notre réseau et nous en sommes désolés". Une réponse plutôt floue, vous en conviendrez.

Si une telle décision peut sembler radicale, il est vrai que les conditions dans lesquelles se sont déroulées certaines projections du film depuis sa sortie ne semblent pas franchement optimales. Nombreux sont en effet les spectateurs à s'être déjà plaints de perturbateurs en salle et à avoir vu leur séance brutalement interrompue. À Paris, le cinéma Gaumont Parnasse a d'ailleurs préféré annuler les projections à venir du long-métrage.

Et si l'on peine à véritablement comprendre ce qui peut pousser certains jeunes à adopter ce type de comportements en salle, Caroline Vié, journaliste à 20 Minutes, émet une hypothèse intéressante, qui interroge sur les nouvelles techniques de marketing des distributeurs : "La tendance consistant à mettre des tweets critiques sur les affiches n'a rien arrangé. Les distributeurs encouragent jusqu'à un certain point le bordel dans l'espoir de créer du buzz. Filmer les réactions du public dans les salles, les encourager à tweeter pendant le film lors des avant-premières est devenu courant. La responsabilité des distributeurs me semble évidente ! À force de flatter les mauvais instincts des gens, histoire de créer de la pub gratuite, on ne peut plus les contrôler !"

publié le 1 juillet, Pauline Julien

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