Comment Catherine Frot a-t-elle élaboré son rôle dans Sous les étoiles de Paris
© Carole Bethuel, DR
Attendu pour le 8 avril 2020, "Sous les étoiles de Paris" de Claus Drexel sortira finalement dans les salles de cinéma mercredi 28 octobre. Un long-métrage dans lequel Catherine Frot incarne une sans-abri. À travers différentes interviews, l'actrice raconte comment elle s'est préparée à investir ce rôle.
Elle est de ces actrices qui jonglent entre la comédie et les rôles dramatiques. Un an après s'être mise à nue dans la comédie de José Alcala "Qui m'aime me suive !", Catherine Frot incarne un rôle bouleversant dans le drame social "Sous les étoiles de Paris" de Claus Drexel. L'actrice aux deux César y joue Christine, une femme sans-abri qui prend sous son aile, un petit garçon de huit ans. Suli (Mahamadou Yaffa) a été séparée de sa mère et ne parle pas français. Alors ensemble, ils vont traverser la capitale pour tenter de la retrouver. Un rôle qu'elle a préparé avec beaucoup de soin, comme elle l'explique auprès de différents médias.
"Donner une dimension dramatique à cette femme était une forme d'hommage"
En 2013, le réalisateur laisse la parole aux sans-abri qui arpentent Paris dans "Au bord du monde". Un documentaire qui "bouleverse" Catherine Frot. "Je suis allée voir le film plusieurs fois, j'y ai emmené des amis. Je trouvais que Claus avait su trouver la bonne distance pour regarder ces personnes à la rue ; j'aimais sa sensibilité, ses cadres", explique l'actrice dans le communiqué de presse du film, avant d'ajouter : "Parler de la misère était important pour moi. Donner une dimension dramatique à cette femme était une forme d'hommage." Pour s'investir pleinement dans ce rôle, Catherine Frot s'est tournée vers les premiers concernés, s'immergeant dans leur univers : "J'ai rencontré assez longuement des personnes qui avaient témoigné dans le documentaire de Claus; j'ai fréquenté des lieux qui les accueillent : l'église Saint-Leu, dans le 1er, le CAMRES, vers la Gare de l'Est, 'La Moquette', rue Gay-Lussac. Cela m'a aidée à entrer dans la bulle où vit Christine."
Dimanche 25 octobre, c'est à BFMTV que l'actrice explique qu'elle s'est plongée dans "l'imaginaire du XIXème siècle" pour préparer ce rôle de composition : "Je suis m'inspiré des gravures de certains livres anciens, comme 'Les Mystères de Paris' d'Eugène Sue. Il y en a certaines qui montrent des personnages de cette sorte. Dans ce film qui est comme un conte, je me suis amusée à fabriquer une silhouette de mendiante comme Honoré Daumier et Gustave Doré en dessinaient."
publié le 26 octobre, Mégane Bellée