Actus cinéma

Coexister : "Il fallait être trash", selon Fabrice Éboué

Guillaume De Tonquédec, Jonathan Cohen et Ramzy Bedia dans

© John Waxxx / 2017 EuropaCorp - Chez Félix - France 2 Cinéma, DR

Alors que sa comédie "Coexister", qui suit les aventures d'un groupe de musique composé d'un prêtre, d'un rabbin et d'un imam, est sortie dans les salles obscures ce mercredi 11 octobre 2017, le comédien et réalisateur s'est confié au Parisien sur l'humour du film.

Venu de la scène comique, Fabrice Éboué signe avec "Coexister" sa troisième réalisation. Et après l'esclavage et la dictature, c'est de religion et de multiculturalisme qu'il a décidé de parler. Toujours, bien sûr, sur le ton de la comédie. Celui qui avoue ne pas s'être censuré "du tout" lors de l'écriture précise : "Si j'avais évité les sujets polémiques, le film n'aurait eu aucun intérêt. Il fallait être trash."

Des vannes pour tout le monde

Dans le long-métrage, chaque religion en prend pour son grade. "L'équilibre contribue au rire sain et bienveillant du film. Ce qui était surtout important, c'est qu'aucun gag ne soit gratuit", explique le cinéaste. Et de poursuivre : "Il y a par exemple une vanne très tranchante du prêtre sur l'étoile jaune... Elle peut sembler super trash, mais elle montre qu'en tentant l'humour, le prêtre s'intègre au groupe et que le rabbin accepte la blague parce qu'ils sont devenus complices."

Fabrice Éboué assure également que le fait d'être financé par France 2 et Canal+ ne l'a pas obligé à édulcorer le propos de "Coexister", tout en lançant une petite pique à TF1 au passage. "France 2 est pour moi la chaîne qui ose le plus. TF1, qui avait cofinancé 'Case départ', n'a finalement jamais voulu le diffuser en prime time parce que 'ça ne collait pas à son public'...", dit-il ainsi au Parisien.

publié le 11 octobre, Marine de Guilhermier

Liens commerciaux