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Chris Colombus a "eu la pression du monde entier" pour le premier Harry Potter

Dur, très dur, d'adapter un best-seller littéraire au cinéma. Surtout quand les records de vente de celui-ci relèveraient presque de la magie tant ils sont extraordinaires. Ce pari risqué de la transposition à l'écran, Chris Columbus l'a pris pour le premier volet des aventures du petit sorcier Harry Potter. D'emblée, les débuts de la saga sont un succès international mais le réalisateur a révélé auprès de Collider, mercredi 25 novembre 2020, en avoir bavé.

Le monde des Moldus se souvient de cette agitation folle, au cours de la période de Noël de 2001, lorsque "Harry Potter à l'école des sorciers" a débarqué dans les salles françaises. Une paire de lunettes rondes, une cicatrice au front en forme d'éclair, quelques coups de baguettes magiques et la terre entière était séduite. Derrière ce fascinant long-métrage fantastique se cache Chris Columbus. Le cinéaste des "Goonies", des "Gremlins, de "Maman, j'ai raté l'avion" ou encore de "Madame Doubtfire" a raconté qu'il aurait bien eu besoin de plusieurs Bièraubeurres pour se détendre et adapter les écrits de la romancière J.K. Rowling. "La réalité c'est que nous avions la pression du monde entier sur nos épaules, et moi en particulier, car je savais que si je ratais, c'était fini ! Il ne faut pas rater ce livre. Donc il fallait que j'aille chaque jour sur le plateau avec des oeillères pour ne pas penser au monde extérieur, et c'était beaucoup plus facile il y a 19 ans avant l'explosion d'internet", confie-t-il à Collider.

"Je pensais que j'allais me faire virer si je faisais un truc mal"

Il poursuit : "Sur le premier film, j'étais très anxieux. Les deux premières semaines, tous les jours, je pensais que j'allais me faire virer. Tout se passait bien, mais je me disais que si je faisais un truc mal, si je foirais quelque chose, j'allais me faire virer. Et c'était intense. Je n'ai rien laissé paraître sur le plateau, il n'y avait pas de frustration, je n'ai pas crié, je me suis entendu avec tout le monde et je voulais que chacun se sente comme un membre de la famille, j'ai donc dû cacher mes émotions."

Par la suite, Chris Colombus raconte s'être apaisé : "J'ai commencé à être soulagé lorsque le premier film a commencé à bien marcher et je suis tellement amusé sur 'La Chambre des secrets'. C'était le jour et la nuit car j'ai vraiment pu me lâcher un peu et apporter un peu de mon style personnel au film." Notamment car il avait moins de difficultés à gérer les premiers pas de Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint : "Le choix stylistique du premier film était très spécifique mais était un peu piégeant : j'avais trois caméras sur chaque enfant en simultané. Ils étaient débutants, n'avaient jamais vu un plateau de cinéma, donc ils disaient une réplique, regardaient la caméra et souriaient. La première semaine, c'était fou pour eux de faire partie d'Harry Potter, donc ils souriaient tout le temps, comme s'ils étaient en trance. C'est encore quelque chose que nous avons dû surmonter."

publié le 1 janvier, Elodie Falco

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