Actus cinéma

3 longs-métrages d'époque dirigés d'une main de maître par Bertrand Tavernier

Le cinéaste qui avait débuté sa carrière comme critique avant de passer à la mise en scène s'est éteint jeudi 25 mars 2021 à 79 ans, dans la commune de Sainte-Maxime située dans le Var. Voguant d'un genre à l'autre tout au long de sa carrière et maître dans l'art de faire le récit d'événements d'autrefois, Bertrand Tavernier a mis en scène des films d'époque, chefs-d'oeuvres du cinéma français.

"Que la fête commence..." (1975)

1719, le roi Louis XV étant mineur, la Régence est assurée par son grand-oncle, le duc d'Orléans débauché notoire. Mais en Bretagne, le marquis de Pontcallec fomente un complot destiné à renverser le duc au profit du roi Philippe V d'Espagne. Une conspiration dans les hauts rangs de la société que le cinéaste met en scène en 1975 avec son acteur fétiche Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle. Une oeuvre culte du cinéma français qui remporte le César du meilleur scénario original ou adaptation en 1976.

"La Fille de d'Artagnan" (1994)

En 1994, Bertrand Tavernier s'inspire librement du roman "Les Trois Mousquetaires" et de sa suite "Vingt ans après" d'Alexandre Dumas pour mettre en scène "La Fille de d'Artagnan". Côté casting, on retrouve Sophie Marceau dans le rôle d'Éloïse d'Artagnan, Philippe Noiret dans celui de d'Artagnan et Claude Rich dans la peau du duc Clovis de Crassac. Le récit se déroule à l'automne 1654 lorsque la jeune femme "digne fille de d'Artagnan, est témoin du meurtre de la mère supérieure du couvent auquel son illustre père l'a confiée jadis, coupable d'avoir voulu protéger un malheureux esclave évadé des griffes de l'odieux duc de Crassac et de son âme damnée, la femme en rouge", comme le détaille le synopsis.

"La Princesse de Montpensier" (2010)

En 2010, le réalisateur met en scène son avant-dernier chef-d'oeuvre, "La Princesse de Montpensier". Un long-métrage inspiré de la nouvelle éponyme de Madame de La Fayette, qui se déroule en 1562 sous le règne de Charles IX, lorsque les guerres de religion font rage. Si dans la forme cette production contient tous les ingrédients du film d'époque classique, le cinéaste souhaitait "être aussi contemporain et naturel". "Je ne voulais pas reconstituer une époque, mais capter son âme", comme il l'avait confié à la sortie du long-métrage porté par Mélanie Thierry, Lambert Wilson, Grégoire Leprince-Ringuet ou encore Gaspard Ulliel.

publié le 25 mars, M. B., Jellyfish France

Liens commerciaux