Actus cinéma

Secrets de tournage : L'idéal

Audrey Fleurot et Gaspard Proust dans le nouveau long-métrage de Frédéric Beigbeder

© Légende Distribution, DR

Cinq ans après son premier long-métrage, L'amour dure trois ans, Frédéric Beigbeder revient avec une nouvelle adaptation d'un de ses romans, Au secours pardon, suite indirecte de 99 francs et rebaptisée L'Idéal pour le grand écran. On vous en dévoile trois secrets de tournage.

# L'Idéal est, comme sa précédente réalisation et comme tous ses romans, largement inspiré de la vie de son auteur. Dès la première scène du film, la dimension autobiographique est d'ailleurs très claire : un petit garçon entouré de jolies filles; c'est en effet ainsi que Frédéric Beigbeder a grandi alors que son père était ami avec plusieurs directeurs d'agences de mannequinat. Le cinéaste explique d'ailleurs, par rapport aux similitudes entre son histoire et celle d'Octave, le personnage joué par Gaspard Proust : "Comme Octave, j'ai une fille adolescente et une autre qui vient de naître. Pendant le tournage, ma femme était enceinte et Gaspard finit le film avec un bébé dans les bras. Ce n'est pas du narcissisme mais de la sincérité."

# Pour tourner l'énorme scène de fête organisée chez Sacha, Frédéric Beigbeder s'est inspiré des soirées les plus folles déjà vues à l'écran avec un seul objectif en tête : aller encore plus loin ! Le cinéaste a ainsi revisionné les délirantes scènes de Very Bad Trip, The Party, La Dolce Vita, La Grande Bellezza et Projet X pour nourir son imagination. Il raconte : "C'est comme cela qu'on a imaginé un nain volant qui jette des pilules à des gens qui lui présentent des entonnoirs pour en ramasser plus, une bonne soeur avec un godemichet, la DJette aux seins nus... On a mis exprès toutes les images que les Américains ne peuvent pas mettre dans leurs films."

# Pour trouver la jeune interprète de Lena, "la perle rare", le cinéaste a casté des actrices en Russie et en Hongrie, avant de finalement trouver son bonheur en France, en la personne d'Anamaria Vartolomei : "La barre était placée très haut. Cette perle rare devait avoir quinze ans, savoir jouer la comédie et provoquer par sa beauté une stupeur quand elle apparaît, alors qu'on a vu pendant tout le reste du film quantité de jolies filles. Il fallait qu'on soit ébloui par l'éclat, l'innocence de la fille, indépendamment du talent du directeur de la photo qui l'éclaire. Simon Liberati m'avait parlé d'Anamaria Vartolomei, qui jouait le rôle d'Eva Ionesco enfant dans My Little Princess. Elle avait douze ans à l'époque. Elle est d'origine roumaine, elle m'a tout de suite ébloui."

publié le 18 juin, Pauline Julien

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