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Rocco : pénétrez dans l'intimité de l'icone du porno

Rocco Siffredi n'est pas qu'une star du porno. Derrière l'image hyper sexualisée qui l'entoure, il y a avant tout un homme. C'est en tout cas ce que cherche à démontrer Alban Teurlai et Thierry Demaizières, à travers leur nouveau documentaire, "Rocco", dont la bande-annonce non censurée vient d'être dévoilée sur la toile.

Alors que "Relève : histoire d'une création", leur documentaire consacré à Benjamin Millepied, est sorti début septembre, Alban Teurlai et Thierry Demaizières reviennent déjà dans les salles obscures avec leur nouveau long-métrage, "Rocco", après l'avoir présenté sur la Croisette en mai dernier. "Rocco Siffredi est à la pornographie ce que Mike Tyson est à la boxe : une légende vivante. Sa mère aurait voulu qu'il soit curé, il est devenu acteur porno avec sa bénédiction, consacrant sa vie à un seul dieu : le Désir", annonce le synopsis du film pour mettre le spectateur dans l'ambiance.

L'homme derrière la machine

Pendant deux ans, le duo de réalisateurs a suivi l'icône du X dans son quotidien en famille, mais aussi dans son ultime scène érotique. "Il est infiniment plus qu'une bite", lance ainsi l'un de ses partenaires à l'écran, confirmant de fait la volonté du projet de lever le voile sur la sensibilité cachée de la bête de sexe que l'on connaît. Rocco Siffredi précise d'ailleurs lui-même : "Les gens ont l'image de Rocco super machine. Je peux être cette super machine. Devant la caméra. Mais là pour la première fois, on peut aussi me voir à nu. C'est beaucoup plus difficile d'être nu comme ça pour moi que d'apparaître à poil sur un plateau pour une scène X. Ce n'est pas la même façon de se découvrir."

Dans le dossier de presse enfin, le tandem de cinéastes explique : "Les films pornos ne sont trop souvent qu'une succession de gros plans sur le sexe des hardeurs et hardeuses. Nous, c'est le reste qui nous intéressait : les visages, les mains, les regards, les crampes, les muscles, tout ce qui reste habituellement hors du champ de la caméra. Ce sont des performeurs, notre défi était donc d'arriver à traduire un climat inhérent à la pornographie, à cette addiction au sexe, sans en passer par la pénétration et sans occulter la violence et la souffrance."

publié le 21 octobre, Pauline Julien

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