Actus cinéma

Rendez-vous le mois prochain... Mademoiselle

Les deux héroïnes du sulfureux

© The Jokers / Bac Films, DR

Chaque semaine, un rendez-vous est fixé avec l'un des films événements du mois prochain. Place donc à "Mademoiselle", le nouveau long-métrage de Park Chan-Wook présenté en compétition cannoise en mai dernier.

Corée. Années 1930, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d'une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d'un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l'aide d'un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d'autres plans pour Hideko...

Une adaptation très personnelle

Après son expérience américaine sur "Stoker", Park Chan-Wook replonge dans sa Corée d'origine pour offrir une version très personnelle du roman "Du bout des doigts" de la Britannique Sarah Waters, qu'il rebaptise "Mademoiselle". Exit en effet le Londres de 1860, remplacé ici par la Corée des années 1930, alors sous domination japonaise. L'occasion pour le cinéaste, en déplaçant le lieu du récit, d'analyser en plus des rapports entre les classes, les relations entre Japon et Corée, entre tradition et modernité. Le tout bien sûr, avec sa patte si caractéristique.

Une esthétique radicale

Park Chan-Wook est un cinéaste à part. Grand habitué du Festival de Cannes, où il a remporté un Grand Prix en 2004 pour "Old Boy" et un Prix du Jury en 2009 pour "Thirst, ceci est mon sang", le Sud-coréen a une nouvelle fois fait sensation sur la Croisette cette année avec son thriller érotique "Mademoiselle".

L'homme, connu pour ses films choc et sa mise en scène ultra stylisée, fait une fois de plus honneur à sa réputation en livrant ici une vision sulfureuse de cette histoire d'amour, de manipulation et de trahison. Coutûmier d'une esthétique gothique à la fois oppressante et hypnotique, Park Chan-Wook promet de nous offrir une autre claque visuelle comme il en a le secret, entre violence et grâce. "Mademoiselle" est à découvrir en salle dès le 2 novembre prochain.

publié le 2 octobre, Pauline Julien

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