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Polémique : Quentin Tarantino veut engager des prostituées

Quentin Tarantino pendant le photocall des Huit Salopards à Rome en 2016

© Paradisi Alessia, Abaca

Quentin Tarantino est connu pour son franc-parler et son langage fleuri, souvent à l'image des dialogues crus parcourant ses films. Mais le cinéaste est semble-t-il allé un peu trop loin cette fois-ci en postant une annonce de casting particulièrement sexiste, qui a aussitôt déclenché une nouvelle polémique.

"Recherche putes pour projet de Quentin Tarantino. Femme caucasienne, non-syndiquée, 18-35 ans. Tournage d'un western entre le 21 et le 25 juin à Los Angeles. Pas de mèches, sourcils naturels, poitrine naturelle, couleur de cheveux naturelle pour correspondre à l'époque du film. Taille entre 32 et 38. Envoyez une photo en précisant vos mensurations et écrivez 'pute' en objet du mail". Voilà la requête plutôt surprenante publiée par une agence de casting de Californie sur sa page Facebook ce week-end. Évidemment, l'annonce a rapidement été remarquée et dénoncée pour le choix de son vocabulaire très "brut", qui n'a pas manqué de s'attirer les foudres des féministes.

L'association Women and Hollywood notamment, a vivement critiqué la tournure utilisée en lui consacrant un article sur son blog : "Au-delà du fait qu'on peut utiliser d'autres mots pour caster une femme qui travaille dans l'industrie du sexe, cette description est un exemple typique du sexisme ambiant à Hollywood, notamment lorsqu'il s'agit d'attribuer des rôles aux femmes. Ça aurait été tout aussi simple de dire que ce projet nécessitait des actrices pour jouer des prostituées, des employées de saloon ou d'un bordel, mais employer le mot 'putes' pour décrire ces rôles est dégradant".

En réponse, l'agence de casting a finalement retiré l'annonce de sa page Facebook et assuré que "le mot 'putes' venait directement du scénario". Quentin Tarantino ne serait en outre, que producteur du projet, tandis que le scénario et la réalisation seraient assuré par une femme. C'est ce qui s'appelle prendre un mauvais départ.

publié le 7 juin, Pauline Julien

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