Omar Sy : "Je ne suis pas un porte drapeau"
© Marechal Aurore, Abaca
Nouvelle idole du cinéma français, Omar Sy n'est pas seulement devenu un acteur reconnu, il est aussi l'un des plus populaires de l'Hexagone. Mais si beaucoup aimeraient voir en lui une sorte d'exemple, celui qui a récemment donné la réplique à Tom Hanks dans "Inferno" a tenu à mettre les points sur les "i".
"Je ne suis pas un porte drapeau", s'est exclamé Omar Sy au micro de France Inter ce mercredi. Connu pour sa franchise et sa modestie, l'acteur césarisé d'"Intouchables" n'y est pas allé par quatre chemins pour exprimer ce qu'il pense de son potentiel statut de "modèle". On se souvient qu'en octobre dernier, il avait livré son ressenti sur le climat actuel régnant au sein de la société française, poussant notamment un véritable coup de gueule contre la place laissée dans les médias à des "guignols" tels qu'Éric Zemmour.
"Le représentant de rien"
Interrogé par Nagui sur la portée que pouvaient avoir ses déclarations, Omar Sy explique : "C'est moi avec ce que je suis, qui ai envie de le dire. Je ne le dis pas parce que je pense représenter quoi que ce soit. Déjà, c'est un manque d'humilité de se dire 'Je représente ci, c'est important, tout le monde attend mon avis.' Non, faut rester sur Terre." Et d'insister : "Je le fais parce que j'ai envie de le faire (...) Je n'agis pas en fonction." L'acteur tient en effet à mettre les choses au clair : "Je ne suis le représentant de rien. De quoi que ce soit. Si effectivement ça peut inspirer des gens, que cela les aide à s'exprimer, cela leur appartient."
Pas question de s'ériger en ambassadeur de quoi que ce soit pour Omar Sy donc, qui estime que ce n'est tout simplement pas son rôle. Il compare d'ailleurs cette situation à celle des footballeurs qui, selon lui, "sont là pour marquer des buts" sans que l'on ait besoin de savoir "ce qu'ils pensent".
Actuellement à l'affiche d'"Inferno" de Ron Howard, Omar Sy reviendra dès la semaine prochaine en salle dans le nouveau long-métrage d'Hugo Gélin, "Demain tout commence" aux côtés de Clémence Poésy.
publié le 1 décembre, Pauline Julien