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Les interdits suprêmes de Disney à ses réalisateurs

Glenn Close dans

© Walt Disney Pictures, DR

C'est bien connu, à Hollywood, les cinéastes ne sont pas toujours totalement libres dans les décisions qu'ils prennent concernant leurs films. Ainsi, les studios interfèrent souvent dans la production, mais Disney a poussé le vice encore plus loin en interdisant formellement trois actions à ses réalisateurs.

Mettre en scène un film pour le mythique studio Disney est un grand honneur. Mais cela vient aussi avec quelques contraintes ! David Lowery, le réalisateur du récent "Peter et Elliott le dragon", en sait quelque chose. Pendant la promotion de son long-métrage, il a révélé au site Ain't It Cool les trois interdictions suprêmes de la maison de Mickey : décapiter un personnage, l'empaler ou le faire fumer. "Nous ne sommes pas autorisés à faire apparaître un seul de ces trois actes dans un film Disney" a-t-il déclaré. Avant de préciser : "Ces trois mots sont littéralement inscrits dans le contrat".

Vous pensez que ces interdits ne sont destinés qu'aux films d'animation du studio aux grandes oreilles ? Que nenni ! Les productions des filiales Pixar, Marvel et LucasFilm doivent également se plier à la règle, même quand elles sont déconseillées aux moins de 13 ans aux États-Unis.

Des interdits qui n'ont pas toujours eu lieu

Non, votre mémoire ne vous joue pas des tours, ces trois actions n'ont pas toujours été prohibées dans les films Disney. En 1989, la vilaine Ursula meurt empalée par le bateau du Prince Éric dans "La Petite Sirène". C'est après la sortie de ce dessin animé que le studio décide que l'on ne l'y reprendra plus et que les empalements à l'écran seraient désormais bannis. En revanche, les décapitations sont plutôt rares dans les films de la firme même si la menace plane souvent. On se rappelle, bien sûr, des innombrables "Qu'on lui coupe la tête !" de la reine de Coeur dans "Alice au pays des merveilles". Pourtant, Disney a pris les devants et a interdit cette mort barbare.

Concernant la cigarette, c'est en mars 2015 qu'il a été décidé que les personnages ne pourraient plus fumer à l'écran. Le studio a, en effet, cédé aux pressions des lobbys antitabac, très puissants aux USA. Cette mauvaise habitude était, d'ailleurs, très répandue dans les productions maison pendant de longues années. Pinocchio fumait le cigare en 1940, la chenille de "Alice au pays des merveilles" était une adepte du narguilé en 1951 et dix ans plus tard, Cruella D'Enfer passait son temps avec un fume-cigarette à la main dans "Les 101 Dalmatiens", tout comme dans la version live de 1997 avec Glenn Close dans le rôle-titre.

Quelques exceptions

Cependant, quelques entorses à la règle sont parfois tolérées. Notamment si fumer est montré comme une action négative ou s'il est de notoriété publique qu'un personnage ayant réellement existé était un gros fumeur. C'était notamment le cas de... Walt Disney en personne !

publié le 5 septembre, Marine de Guilhermier

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