La Loi du marché, film français le plus rentable de 2015
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Comme chaque année, Le Film français vient de publier son classement des films les plus rentables du cinéma hexagonal. À la surprise générale et contrairement à 2014, ce sont cette fois-ci trois films d'auteurs qui mènent la danse sur l'année 2015.
Si La Famille Bélier, Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? et Babysitting s'étaient imposés l'an dernier, c'est aujourd'hui La Loi du marché de Stéphane Brizé qui hérite du titre de film le plus rentable de l'année écoulée. Cette plongée dans l'enfer du monde du travail portée par un Vincent Lindon récompensé à Cannes du prix d'interprétation masculine s'offre en effet un taux de rentabilité de 180,70% grâce aux 975.222 tickets vendus pour un budget de seulement 1,70 million d'euros. Derrière, on retrouve le documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion, Demain, qui atteint déjà les 155% de rentabilité tout en poursuivant sa jolie carrière en salles. Enfin, sur la troisième marche du podium, figure l'un des grands favoris aux prochains César, Mustang de Deniz Gamze Ergüven, également nommé à l'Oscar du meilleur film étranger, qui affiche un taux de 134%.
Notons encore que Much Loved de Nabil Ayouch arrive en quatrième position avec un taux de 130% de rentabilité. C'est donc un très beau score pour le cinéma d'auteur français, qui devance ainsi des comédies populaires comme Babysitting 2, Les Nouvelles aventures d'Aladin, ou encore Les Profs 2, respectivement cinquième, septième et neuvième, qui ont certes, cartonné au box-office, mais dotés de budgets de production nettement plus conséquents et donc, plus durs à rentabiliser. Précisons enfin que seuls les cinq premiers de ce top parviennent à dépasser les 100% de rentabilité.
Dans le bas du classement, on retrouve quelques uns des films à succès de l'année tels que Pourquoi j'ai pas mangé mon père de Jamel Debbouze (18,98% de rentabilité) ou Taken 3 (16% de rentabilité). Dheepan de Jacques Audiard, dernier lauréat de la Palme d'or, affiche quant à lui un taux de rentabilité de 26%.
publié le 23 février, Pauline Julien
