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Grace de Monaco : le scénariste dévoile les coulisses du film

Grace de Monaco

© David Koskas / 2014 - STONE ANGELS, DR

Avant même sa sortie en salles et sa présentation en ouverture du Festival de Cannes en 2014, le film Grace de Monaco avait fait l'objet de polémiques. Le palais princier avait même publié un communiqué de presse, pointant "d'importantes inexactitudes historiques et une série de scènes purement fictionnelles". De son côté, le réalisateur Olivier Dahan avait évoqué son "droit à la fiction" : "Je suis un artiste pas un historien", avait expliqué le cinéaste, affirmant "ne jamais avoir prétendu réaliser un biopic. Il n'y a pas de scoops dans mon film, donc pas de quoi en faire un drame".

Au final, le long-métrage d'Olivier Dahan avait connu plusieurs versions, dont aucune n'a suffisamment plu au distributeur américain Harvey Weinstein, semble-t-il : le film a été proposé directement à la télévision outre-Atlantique, sans même être diffusé sur grand écran !

La diffusion du film a eu lieu le 26 mai 2015 et, à cette occasion, le scénariste Arash Amel a fait part de sa version des faits sur les réseaux sociaux. Pour lui, le tounage de Grace de Monaco a été son "Vietnam cinématographique" ! "J'ai survécu, mais je ne serai jamais le même", a-t-il écrit sur son compte Twitter. Le scénariste avoue toutefois sa satisfaction de voir Nicole Kidman endosser le rôle principal du film. Mais cela semble être le seul point positif... Il prévient : "Le but de ce live tweet est de corriger le récit, offrir une explication, des excuses et surtout un peu d'humour".

Pour commencer, Arash Amel confirme que le film "a vraiment eu plus de montages que j'ai eu de scénarios produits". D'ailleurs, la version diffusée sur la chaîne américaine Lifetime fait partie des meilleures, selon lui : "C'est vraiment meilleur que la version montrée à Cannes. Si vous pouvez le croire. Plus tendu, mieux monté".

Il regrette toutefois quelques libertés prises avec le scénario original. Ainsi, il révèle que "dans le scénario, le discours de fin était censé être métaphorique" : "Ce n'était pas censé mettre fin à la guerre, juste avoir un impact", raconte-t-il. Comme anecdote de tournage, Arash Amel déclare au sujet d'une scène que "personne ne savait ce qu'on faisait ce jour-là" ! Et de conclure : "J'ai gardé ça soft ce soir. Je garde les gens qui partent en trombe du plateau, les jours où on tourne 3h et les décors manquants pour mes mémoires".

publié le 28 mai, Camille Inglebert

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