Actus cinéma

EXCLU - Vincent D'Onofrio : "Je dois ma carrière à Kubrick"

Vincent D'Onofrio lors des Upfront de NBC à New York, le 16 mai 2016.

© Van Tine Dennis, Abaca

À l'occasion de la sortie en DVD et Blu-ray du western d'Antoine Fuqua "Les 7 Mercenaires" ce mercredi 1er février, nous avons eu la chance de pouvoir parler à l'un des nombreux héros du film, le talentueux Vincent D'Onofrio. Une interview où il a évoqué le long-métrage, mais aussi ses souvenirs de tournages de films tels que "Jurassic World" et "Full Metal Jacket" du grand Stanley Kubrick.

Orange : Aviez-vous une connexion particulière à la version culte de 1960 des "7 Mercenaires" ?

Vincent D'Onofrio : Ma seule connexion est que je l'ai vu quand j'étais enfant. Je l'ai juste regardé parce que Steve McQueen était dedans et que je l'adorais. Je regardais tout ce qu'il faisait. J'ai trouvé que c'était un western plutôt bon mais ce n'est pas mon préféré.

Avez-vous eu des difficultés à trouver votre place dans ce grand groupe d'acteurs ?

Non, pas du tout. Du moment où on est tous arrivés - je ne plaisante pas et je n'exagère pas - cela a pris à peu près dix minutes pour que nous nous entendions tous bien. (...) On a tous développé nos personnages ensemble. Personne ne faisait bande à part. On s'aidait avec les dialogues et le reste. C'est venu très naturellement. En fait, c'était même plus facile que d'habitude.

Comment avez-vous trouvé cette voix si spécifique pour votre personnage ?

J'ai plusieurs choses en tête. Une de ces choses, c'est d'être sûr, avant de prendre une décision, que je fais le même film que le réalisateur. Une fois que j'en suis arrivé là et qu'on a commencé à tourner, j'ai voulu apporter une certaine voix mais aussi un sens de la spiritualité ou de christianisme même si je ne suis pas Chrétien dans la vie. Mais je pensais que ça convenait au personnage, il y avait tant de tueries dans le film qu'il lui fallait une histoire de son passé qui était aussi grave que les meurtres.

L'année dernière, Deadline a rapporté que vous vous lanciez dans la réalisation d'un western, "The Kid". Où en est ce projet ?

On est en plein casting. J'essaye de trouver l'acteur qui jouera Billy The Kid. Ethan Hawke va jouer Pat Garrett, et j'ai déjà engagé d'autres comédiens mais je me concentre sur la recherche de Billy, en auditionnant de jeunes acteurs. C'est financé par Lionsgate, on a reçu le feu vert du studio.

Vous étiez dans l'un des plus gros succès de 2015, "Jurassic World", quels souvenirs gardez-vous de cette superproduction ?

C'était un long tournage. On a été à Hawaii et en Louisiane pendant plusieurs mois. Mais Colin Trevorrow est un réalisateur fantastique, il a rendu l'expérience très facile. C'était la première fois que je rencontrais Bryce Dallas Howard et Chris Pratt et on s'est tous bien entendus. Chris est devenu un très bon ami depuis. Pour moi le tournage était facile, c'est Chris et Bryce qui avaient le plus à faire. (...) Il y avait un aspect très fun, j'ai trois enfants, un de 24 ans, un de 16 et un de 8. Les plus âgés ont grandi en regardant les films originaux, et le petit commence à les aimer. Quand tu es dans un film comme ça, c'est super pour tes enfants !

Vous avez tweeté à James Gunn que vous étiez "prêt à jouer un personnage totalement fou" dans le troisième "Gardiens de la Galaxie". Est-ce qu'il vous a répondu en privé ?

On a échangé des tweets. Quelqu'un m'a demandé quel était mon film Marvel préféré et j'ai dit que James Gunn faisait des choses incroyables et que le deuxième "Gardiens de la Galaxie" allait être génial. Puis James Gunn m'a répondu et on a commencé à parler de faire quelque chose ensemble mais c'est tout. Je ne sais pas si cela va vraiment arriver, ce sont juste des tweets.

Le film de Stanley Kubrick "Full Metal Jacket" a lancé votre carrière, est-ce que vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ?

En fait, c'est dur d'expliquer ce qu'était toute cette expérience avec Kubrick. C'était mon premier film, je n'y connaissais rien. Il était si gentil envers moi, tout le temps. Je savais que cela prenait très longtemps à tourner mais je ne savais pas que c'était beaucoup plus long qu'un film normal. Je dois ma carrière à Stanley Kubrick. S'il n'avait pas été là, je ne serais probablement pas en train de vous parler en ce moment. C'est le genre de réalisateur qui ne s'implique pas dans le travail de l'acteur, il vous engage pour faire un travail, il ne veut pas en entendre parler, il attend juste que vous le fassiez et si vous ne le faites pas, il vous vire. C'était une très grande leçon de travailler avec lui, c'était comme aller à l'école des réalisateurs.

Vous avez travaillé avec d'autres grands réalisateurs comme Oliver Stone, Spike Lee ou Tim Burton, y en a-t-il d'autres avec qui vous aimeriez vraiment collaborer ?

Il y en a beaucoup. Il y a beaucoup de jeunes dont j'aime le travail mais il y a aussi Woody Allen, Scorsese, Coppola... J'ai grandi en regardant leurs films et les performances de leurs acteurs, la façon dont ils racontent leurs histoires m'ont inspiré à devenir un acteur. Naturellement, j'aimerais travailler avec eux. J'aimerais faire quelque chose avec Wes Anderson aussi, il y en a tellement.

Comment avez-vous approché le personnage iconique du Magicien d'Oz dans la série "Emerald City" (diffusée actuellement sur NBC) ?

Tarsem Singh, avec qui j'ai travaillé sur "The Cell", est fantastique. Quand j'ai entendu qu'il voulait faire "Emerald City" et qu'il allait réaliser tous les épisodes de la série, je me suis dit "j'adorerais faire ça". Le magicien est un super personnage. Ce que fait le show, c'est de prendre tous les personnages iconiques de la comédie musicale et de les rendre réels.

On explore la psychologie de chacun des personnages de façon intime. La moitié de la série est leur origin story, comment ils sont devenus qui ils sont. Je trouve ça particulièrement intéressant. C'est un moyen génial d'immerger les gens dans ce monde pour le reste des épisodes. C'était un tournage fantastique, j'en ai adoré chaque minute et nous verrons si cela marche. Je pense que c'est quelque chose de spécial.

publié le 1 février, Marine de Guilhermier

Liens commerciaux