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EXCLU - Kev Adams : les Profs 2 c'était "comme la colo"

Kev Adams et Pef.

© Abaca

Ce mercredi 1er juillet, le second volet de l'adaptation de la bande dessinée Les Profs, sort sur grand écran. Aux manettes, on retrouve Pef (Pierre-François Martin-Laval), qui s'est fait connaître grâce à son humour décalé dans les années 1990 avec la troupe des Robins des Bois. Depuis, l'acteur a fait du chemin, passant tour à tour les casquettes de réalisateur, d'acteur ou encore de scénariste. Déjà aux commandes du premier volet, il retrouve Kev Adams pour un second opus so british, où les blagues s'enchaînent. Rencontre avec les deux instigateurs d'une comédie qui devrait faire exploser le box-office.

L'intrigue des Profs 2 se passe en Angleterre. Il y a beaucoup de références à Harry Potter dans votre film, est-ce que c'était votre façon de faire une version frenchy de la saga ?

Pef : Harry Potter, respect, c'est un film magique. Là, je fais mon Harry Potter mais avec mes moyens, la magie elle vient donc plutôt de notre fantaisie. Mais c'est vrai qu'il y a des clins d'oeil. Je voulais partir dans un collège très anglais, qui nous dépayse et qu'on ne trouve pas en France. Du coup je me suis inspiré du même collège qui a inspiré Harry Potter, l'école Eton.

Tout le film est ponctué de jeux de mots et s'amuse des amalgames entre le français et l'anglais. Côté blagues et humour, vous êtes-vous imposé des limites ?

Pef : Nous on est lourd.

Kev Adams : Oui nous, il faut que ce soit lourd, on aime bien mettre les deux pieds dedans.

Pef : L'humour, ça ne supporte pas le moyen. Il faut aller à fond dans ce qui nous fait rire. Notre politique, c'est que si ça nous fait rire (et c'est très prétentieux ce que je vais dire), ça fera rire d'autres personnes. On est obligé d'être en confiance avec ça, parce que si on s'excuse de notre humour, ce n'est plus possible.

Vous vous retrouvez pour la deuxième fois, comment s'est passée la préparation du film ?

Kev Adams : Pef a discuté avec tous les acteurs. Il reste le boss. Au final, c'est lui qui décide ce que l'on garde et ce que l'on ne garde pas. C'est très agréable de travailler avec lui, parce qu'il nous laisse essayer. Il ne dira jamais non à une idée sans la tester. Il fait toujours une prise et ensuite il décide de ce qui est le mieux pour le film. Ça fait du bien de pouvoir toujours aller au bout de ses idées et de ne pas être frustré.

Pef, comment aborde-t-on le second volet d'un film qui a déjà bien marché ?

Pef : Honnêtement je me suis juste appuyé sur mes souvenirs et mes ressentis de lorsque j'étais écolier. Si j'étais aussi turbulent et insolent, ce n'était pas la faute des profs. Je n'ai pas arrêté de repenser à ma période scolaire, en me demandant pourquoi j'étais bon avec certains profs et mauvais dans d'autres cours. Et je me suis souvenu d'une année, où la maîtresse ne me jugeait pas sur le fait que j'étais un cancre. Au contraire, ça l'amusait, elle était spectatrice de mes bêtises. Forcément, ça donne envie.

Kev Adams, comment avez-vous vécu ce nouveau tournage ?

Kev Adams : Tout au long du tournage, il y avait une vraie connivence et c'est rare. C'est vraiment grâce à Pef, parce qu'il a cette particularité d'avoir été le chef de l'équipe technique, de l'équipe artistique et des comédiens. Du coup, nous n'avons fait qu'un. Evidemment, c'est du boulot, c'est dur et on a froid, mais on était tous avec le sourire, comme en colo.

En quoi Pef est différent d'un autre réalisateur ?

Kev Adams : Pef, quand il s'assoie sur sa chaise de réalisateur, il est au spectacle. C'est ça qui est bon pour des gens comme moi, qui viennent de la scène. Tout d'un coup tu as envie de faire le spectacle, parce qu'il est bon client et qu'il va se marrer. J'ai encore des souvenirs où je suis en train de faire des chutes à deux balles et d'entendre son rire derrière. C'est la plus grande joie que l'on puisse ressentir en tant qu'acteur, parce que c'est pour ça qu'on fait ça. Parce qu'on veut faire rire l'autre.

Justement, Pef, c'est quoi votre meilleur souvenir du tournage ?

Pef : Quand Kev est tombé dans l'eau glacée et qu'après il a balancé d'autres élèves dans l'eau avec lui, par solidarité, pour que tout le monde se gèle le derrière. C'était très amusant. On est plusieurs à être tombés dans ce lac gelé...

publié le 1 juillet, Roxane Centola

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